Il semble que l’enseigne la plus ouverte de France soit McDo… Une politique délibérée de la direction qui veut être en harmonie avec la clientèle des quartiers populaires.
En fait chez le géant du hamburger on applique la discrimination positive. Plus d’un employé sur deux chez McDonald’s France appartient à une minorité ethnique. C’est une pratique qu’il a importée des Etats-Unis.
En France on retrouve cette culture de la mixité dans les publicités de l’enseigne. Des comédiens blacks, blancs, beurs apparaissent dans les spots de la dernière campagne de recrutement vantant la priorité donnée aux CDI (80 % des contrats), l’aménagement du temps de travail et la priorité à l’embauche des jeunes.
D’ailleurs selon un sondage Ipsos de 2005, 67 % des clients considéraient déjà qu’il n’y avait pas de discrimination raciale chez McDo. Effectivement les dirigeants recrutent en local, une pratique qui date du fondateur, Ray Kroc lorsqu’il ouvrit son premier restaurant dans la banlieue de Chicago. Le recrutement se veut en phase avec son environnement. On embauche non pas en fonction des diplômes mais du talent…
McDonald’s a d’ailleurs ouvert un centre de l’emploi et des métiers à Paris fin 2002 afin de professionnaliser le recrutement. Le système est au point et parmi les 12 000 candidats, 11 % ont été embauchés pour la région parisienne. Ils doivent d’abord remplir un dossier sur une borne internet et sont ensuite reçus en entretien d’une trentaine de minutes. L’objectif est de déceler les qualités de rigueur et de dynamisme, ainsi que l’esprit d’équipe. On évalue également la qualité d’expression et la ponctualité. On ne regarde pas le nom, ni l’origine.
Autre particularité : les étudiants employés à temps partiel représentent la majorité des effectifs des serveurs.
Dominique Deslandes