Ces derniers magasins Véti sont encore hésitants devant le coût des travaux à effectuer pour passer sous la bannière Kiabi. En effet cela pourrait mettre en péril l’équilibre financier de leur entreprise.
Les investissements engagés pour cette mutation de concept sont à hauteur d’1/3 à la charge de l’adhérent Véti et 2/3 à une société du groupe Mulliez (Auchan, Décathlon, Jules-Brice).
Ceux qui n’auront pas pu ou pas voulu rallier Kiabi pourront se reconvertir sous d’autres enseignes du groupe des mousquetaires. Ils auront aussi le choix de céder leur magasin à des réseaux de magasins de vêtements ou de chaussures de marques concurrentes.
C’est en début d’année 2010 que les anciens Véti adopteront l’enseigne Kiabi et distribueront la nouvelle collection P/E Kiabi. D’ici là, la collection hiver restera Véti.
En attendant, c’est une révolution culturelle dans l’entreprise. Des commissions sont mises en place pour adapter les outils aussi bien logistiques qu’informatiques afin de formater les anciens magasins Véti au profil Kiabi. Les méthodes de travail sont aux antipodes l’une de l’autre et les adhérents Véti devront se plier au moule Kiabi.
Finie la liberté d’acheter où ils veulent. Dans le système d’achat Véti, les adhérents avaient le choix de se fournir à la centrale d’achat mais aussi ailleurs s’ils le désiraient et semble-t-il, beaucoup le faisaient. Avec Kiabi, c’est une autre façon de fonctionner basée sur une culture du succursalisme pure et dure. Les produits sont imposés ainsi que le rendement et la pression du franchiseur est forte. C’est ce qui a fait le succès de la marque du groupe Mulliez et peut-être l’échec de Véti.
Vu dans le journal du textile n° 2007