L’enseigne de Prêt à Porter dédiée à la mode féminine de grandes tailles serait-elle en passe de sortir des années difficiles ? C’est du moins ce que pourrait laisser présager la décision du Tribunal de Commerce de Paris d’accepter le plan présenté par ses dirigeants actuels.
UN GROUPE QUI A DU MAL A TROUVER SA PLACE PARMI LES CHAINES ET FRANCHISES DE PRET A PORTER FEMME
Créée en 1949 par Albert Lewinger, la marque de bonneterie traditionnelle mixte va peu à peu évoluer vers l’univers de la mode et du prêt à porter femme. Elle lance en 1995, l’enseigne *Un moment avec L*. En 2007, elle est rachetée par de nouveaux actionnaires qui vont essayer de relancer le groupe en rajeunissant l’image dela marque et ses magasins, et surtout en refondant peu à peu les deux enseignes en une seule : Lewinger. Un renouveau qui n’a pourtant pas empêché le groupe de sombrer peu à peu dans les difficultés jusqu’à la procédure de sauvegarde déclanchée fin 2010.
Quelle va être la suite dans les prochains mois ? Luc Fersing, l’ex PDG fondateur de la chaîne de lingerie Orcanta, et Xavier Murat, ses dirigeants actuels, ont déjà procédé à des coupes d’effectifs préservant 120 postes. Côté distribution, ils ont réduit la voilure des détaillants multi marques pour se recentrer vers des solutions corners, shop in shop et surtout ses propres magasins sous enseigne. A termes, les deux fonds d’investissements présents au tour de table, Alliance Entreprise (Caisse d’Epargne) et Avenir Entreprises (Caisse des Dépôts) devraient devenir majoritaire. Un nouveau cap en perspective ?
UNE ENSEIGNE QUI SOUHAITE RELANCER AUSSI SON DEVELOPPEMENT
Le renouveau du réseau passera peut-être par la poursuite de son développement en affiliation. En effet, l’enseigne ne semble pas avoir renoncé à recruter de nouveaux candidats, détenteur d’une surface de vente de 60 à 100m2, en centre ville ou centre commercial d’une agglomération de plus de 30 000 habitants. Le réseau compte aujourd’hui une soixantaine de magasins (succursales et affiliés) aux deux marques.
Le dernier bilan afficherait un chiffre d’affaires de 12,5 Md’€ avec une perte de 2,8 Md’€, perte qui s’est encore creusée par rapport à 2010 (-1,5 Md’€). On est encore loin des objectifs affichés en 2007 et qui prévoyaient pour 2012 36 millions d’euros et le cap des 100 boutiques à horizon 2012.