Le vidéo-club Vidéo Futur vient de fusionner, début 2003, avec deux autres acteurs du secteur de la location de cassettes et de DVD : Cinébank et Vidéo Pilote. Le géant ainsi engendré réalise 46 % du chiffre d’affaires de son marché.
Son nom ? Vidéostore. Sa particularité : le « bébé monstre » de la location vidéo capitalise, en France, 1 800 appareils Cinébank, 460 magasins Vidéo Futur et 120 unités Vidéo Pilote. Mais dans le secteur, cette naissance n’est pas vraiment une surprise puisque des collaborations logistiques et commerciales avaient déjà rapproché les trois concurrents depuis plusieurs années.
Ils combinent aujourd’hui leurs atouts respectifs : magasin haut de gamme pour Vidéo Futur, automates pour Cinébank et partenaires indépendants pour Vidéo Pilote. Néanmoins, pour toucher une clientèle la plus large possible, chaque réseau conservera son identité et son offre différenciée de services. Ils vont aussi s’implanter sur des échelles géographiques différentes : grandes agglomérations, villes moyennes et petites villes. Pour les professionnels du milieu, cet événement devrait ouvrir au cours des prochaines années des centaines de partenariats nouveaux. Cinébank espère en effet continuer d’implanter 200 appareils par an ; Vidéo Futur compte doubler son parc de magasins d’ici 5 à 7 ans pour atteindre les 900 unités. Quant à Vidéo Pilote, il mise sur une quarantaine de partenaires supplémentaires chaque année.
S’il profite, comme il le souhaite, des opportunités d’un marché en pleine croissance, le nouveau groupe pourrait d’ici quelques années faire son entrée en Bourse.
Séverine Grumiaux