Un bon franchiseur est un visionnaire. Charismatique, il croit en son concept et sait faire partager son enthousiasme à ses équipes mais aussi à ses franchisés, sans jamais se départir d’une certaine humilité face aux nombreux aléas du quotidien.
Un franchiseur est un entrepreneur qui, un jour, a eu une bonne idée. Il l’a testé avec succès et a senti le potentiel que cette idée pourrait avoir ailleurs ! Mais de l’idée au concept, il y a des mois de conceptualisation, de questionnements, de grandes avancées et de retours en arrière. Bref, une bonne idée ne fait pas tout. Quelles sont les qualités d’un bon franchiseur ? Elles sont multiples.
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Visionnaire et opportuniste
Un franchiseur est un entrepreneur qui sait percevoir les tendances à venir et repérer les évolutions des demandes de ses clients. Visionnaire dans son activité, il ne se limite pas au convenu. Il sait voir les opportunités là où d’autres ne verraient qu’une bonne idée de business. Quand l’idée est testée et approuvée, un entrepreneur classique aura tendance à la garder pour lui et à attendre de capitaliser pour multiplier les points de vente. C’est sans compter le talent opportuniste du franchiseur qui voit rapidement qu’en formalisant son savoir-faire, il peut créer un concept duplicable qui mettra un coup de booster à son activité. Il n’aura plus à attendre d’avoir suffisamment de capital pour ouvrir d’autres points de vente. Les franchisés financeront les nouvelles créations pour lui. Et si l’argent reste le nerf de la guerre, un bon franchiseur doit toujours voir plus loin que le gain immédiat. Chaque denier confié par les franchisés doit être bien employés dans l’intérêt de tous.
Charismatique et fédérateur
Un concept aussi original soit-t-il n’est rien si personne ne le porte à bout de bras. Le talent d’un franchiseur est justement de convaincre d’autres entrepreneurs qu’ils ont intérêt à rejoindre son réseau. La personnalité du franchiseur joue donc un grand rôle dans la réussite de son réseau. Obligatoirement charismatique, le franchiseur incarne son réseau. Il y croit dur comme fer sans toutefois négliger les remarques qui lui sont faites. Il est fédérateur d’énergie et ne se laisse pas impressionner par les oiseaux de mauvais augure qui ne manquent pas de le décourager. Le franchiseur défend ainsi son idée et ses valeurs, pour mieux convaincre. Il a une vision à long terme pour que le réseau reste en progression.
Patient et organisé
Exigeant avec lui-même et ses collaborateurs, un bon franchiseur sait que le chemin sera long pour atteindre la masse critique qui fera de son réseau un acteur incontournable de son secteur d’activité. Et à chaque étape de son développement, il sait aussi qu’il devra remettre 100 fois son ouvrage sur le métier, chercher des financements supplémentaires, embaucher des compétences pour le seconder, créer de l’émulation et remonter le moral de ses troupes. La ténacité et la rigueur sont les deux maîtres mots du franchiseur au démarrage de son réseau. La conceptualisation du savoir-faire est une affaire de longue haleine. Le franchisage est clairement une course de fond semée d’embûche.
Pragmatique et à l’écoute
Un franchiseur qui n’écoute pas les conseils et les remarques ne peut aller bien loin. Et même si c’est un spécialiste de son secteur d’activité, à aucun moment il ne faut qu’il perde de vue que la roue tourne. Les grands réseaux bien installés qui sont aujourd’hui leader dans leur domaine ne l’ont pas toujours été. C’est à force d’adaptations successives qu’un réseau atteint le firmament. Le moment critique de l’envol du nombre de franchisés nécessite de garder la tête froide. Et ensuite, il est indispensable de garder les pieds sur terre pour voir venir les contre-offensives des concurrents. Encourager la remontée d’informations de la base doit toujours rester une priorité. Dans tous les cas, les franchisés doivent sentir que leurs expériences de terrain est importante.
Éternellement insatisfait
Un franchiseur qui ne nourrit pas l’ambition de toujours faire mieux n’est assurément pas un bon franchiseur. Les années qui passent érodent forcément les concepts. Ceux qui se reposent sur leurs lauriers perdent de vue la réalité du marché et de la concurrence. Sans innovation constante, un concept coure à sa perte. L’immobilisme est un mot qui n’a pas droit de cité en franchise. L’exigence quand au qualitatif du réseau est aussi un autre impératif. Chaque recrutement d’un nouveau franchisé engage l’ensemble du réseau. C’est au franchiseur d’assurer la cohésion de son réseau via les recrutements de franchisés, mais aussi après, en s’assurant du bon déroulement des contrats de franchise.
Profondément humain
Un réseau qui fonctionne est obligatoirement un réseau où les franchisés se sentent bien. La bienveillance est ainsi la règle en franchise. Franchiseur et franchisés doivent y trouver leur compte. Ils sont de fait dans le même bateau ! En cas de difficulté de l’un de ses membres, le franchiseur doit être là ! Il en a l’obligation formelle bien sûr (devoir d’assistance), mais au-delà de cette obligation, le franchiseur doit amener des solutions personnalisées à ses franchisés en toutes circonstances. Inflexible sur les obligations d’application à la lettre du concept, le bon franchiseur doit éprouver de l’empathie pour chacun de ses franchisés. Il doit être juste dans ses décisions dès lors qu’elles sont prises dans l’intérêt de tous.