Quels sont les risques de la franchise pour le franchiseur ?

  • Créé le : 01/02/2021
  • Modifé le : 28/01/2021

Les risques de la franchise pour le franchiseur sont multiples : mauvaise image de marque due à de mauvais recrutements, concurrence frontale avec un nouvel entrant, mauvaise gestion et mauvaise stratégie de développement, etc.

Quels sont les risques de la franchise pour le franchiseur ?

En franchise, les risques sont souvent considérés plus importants pour les franchisés que pour le franchiseur. Et de fait, le modèle de la franchise amène une entreprise indépendante (le franchiseur) à déléguer son développement territorial à des entreprises tiers. Ces entreprises tiers, autrement dit les franchisés, prennent en effet tous les risques financiers à la place du franchiseur. Ceci étant, la délégation de développement n’est bien sûr pas sans risque !

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Les risques sur l’image de marque

Chaque franchisé est dépositaire de l’image de marque de l’entreprise mère. Si le franchisé ne se conforme pas au concept, s’il fait des erreurs ou n’est pas compétent dans son domaine, il peut écorner l’image de marque du réseau dans son entier. Cela est surtout handicapant quand le réseau est jeune mais pas seulement ! En effet, il suffit que les mauvais avis s’accumulent sur une enseigne pour que le discrédit fasse boule de neige, et ce même dans les grands réseaux matures.
Autant dire que les recrutements de nouveaux franchisés sont à surveiller de très près pour garder la cohérence du réseau. Et au-delà des recrutements, la formation initiale doit également être au top ! Chaque franchisé doit en effet recevoir des bases claires pour se lancer dans son activité et bien respecter les consignes à la lettre. Par ailleurs, en cas de débordements, les animateurs doivent aussi veiller au grain pour éviter les dérives durables.

Les risques d’un développement trop rapide

Un réseau a besoin pour grandir sereinement de maîtriser son rythme de développement. Si ce développement est trop lent, l’équilibre financier peut être compliqué à tenir. S’il est trop rapide, le risque de se faire déborder est réel ! En effet, gérer les besoins d’un petit réseau de moins de 50 franchises n’a pas grand chose à voir avec la gestion d’un grand de plus de 200. La formation, l’animation, le suivi des demandes, la logistique, etc, doivent rester opérationnels à toutes les étapes du développement du réseau. Sachant qu’un franchiseur s’engage formellement auprès de ses franchisés sur la qualité de ses services, le développement se doit de respecter un rythme adapté. Généralement, le développement idéal suit des étapes successives avec à la clé des recrutements réguliers (animation, marketing, informatique, juridique) au sein de la maison mère pour absorber les besoins au fur et à mesure. Quand le réseau brûle les étapes et recrute trop vite de nombreux franchisés, les ressources financières et les compétences en interne peuvent ne pas suivre. C’est alors dommageable pour l’enseigne et pour l’ensemble du réseau. Un développement trop rapide peut aussi entraîner un déséquilibre en terme de pouvoir. En effet, quand le réseau est jeune, un multi-franchisé très entreprenant peut prendre trop d’importance et de poids dans le réseau. En cas de désaccord, le réseau coure à sa perte !

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Les risques d’ordre financiers

En passant d’une entreprise à succès à réseau, le franchiseur renonce à exploiter directement tout ou partie d’un territoire. Ce renoncement stratégique peut avoir de fortes répercussions sur les finances du réseau. En effet, si le franchiseur ne parvient pas à recruter suffisamment de nouveaux franchisés, les frais engagés à la création du réseau deviennent trop lourds à porter. Quels sont ces frais ? Essentiellement des frais de structures, à savoir l’embauche de compétences en interne pour le montage et le lancement du projet (animateur, formateur, chargé de développement franchise, comptable, secrétaire, etc), mais aussi des honoraires de spécialistes, le coût des dépôts de marque, etc. Quand le réseau est lancé, à cela s’ajoutent des frais de communication pour faire connaître le concept au plus grand nombre de candidats, la sélection des candidats.
Si le réseau ne décolle pas, tous ces frais restent à la charge de la tête de réseau sans contrepartie suffisante de droits d’entrée et de royalties. La faillite est alors possible !

Les risques d’ordre concurrentiels ou législatifs

Un concept mal ficelé peut se trouver déséquilibré à l’arrivée d’un concept plus novateur. Et de fait, le monde change ! Certains concepts qui ont connu de grandes heures à une certaine époque sont aujourd’hui en panne de clientèle. Et les exemples sont nombreux, parmi lesquels la restauration rapide qui grignote de plus en plus les parts de marché de la restauration classique ou encore des flottilles de mandataires immobiliers qui viennent rogner les prés carrés des agences classiques. Et quand le monde change, les cadres législatifs suivent le mouvement. Parfois les mouvements de la législation peuvent être favorables (renforcement des contrôles techniques automobile pour les garagistes, multiplication des contrôles techniques immobiliers, etc), mais parfois ils sont défavorables ! On se souvient notamment des nouvelles donnes sur les cabines de bronzage qui ont poussé certains réseaux dans une très mauvaise posture. Dans les services aux particuliers, les modifications intempestives des crédits d’impôts donnent également des sueurs froides à certains réseaux…

Comme on le voit, le franchiseur n’est pas à l’abri de risques majeurs tout au long de son existence : à la création, mais aussi à chaque étape cruciale de son développement. Et si la faillite d’un réseau est rare, il n’empêche que chaque année, une poignée de concept met la clé sous la porte !

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