Succursale, franchise, filiale… Il est parfois compliqué de s’y retrouver parmi tous ces concepts, tant ces entités semblent proches. Quel est le degré d’autonomie de l’une ? Comment s’articule l’organisation de l’autre ? Sont-elles dépendantes de leur « maison-mère » ou possèdent-elles chacune leur personnalité juridique propre ? AC Franchise s’est penché sur la question et lève le voile sur les particularités de ces modèles économiques.
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La succursale
La succursale d’une entreprise est une entité distincte de la société mère sur le plan géographique. Elle jouit d’une certaine autonomie dans son organisation (direction, gestion…). Elle n’en demeure pas moins fondamentalement dépendante de sa maison-mère, à laquelle elle appartient juridiquement. Elle ne s’en affranchit que de par son implantation géographique. La succursale est donc créée lorsqu’une société détecte un intérêt économique à se développer dans une nouvelle zone de chalandise.
Ainsi, les activités de la succursale sont établies au nom de la tête de réseau, et non pour son propre compte. Dans cette optique, son stock appartient donc à l’enseigne et le chiffre d’affaires généré par la succursale lui est reversé intégralement. De ce fait, le gérant de la succursale est un salarié de l’entreprise, lié à elle par un contrat de travail. Il dispose d’une rémunération fixe, assortie d’une éventuelle prime sur objectifs selon ses résultats.
À noter : Il convient de ne pas confondre la succursale avec la filiale. Indépendante de la maison-mère, celle-ci possède une personnalité juridique propre.
La franchise
Le franchisé est un commerçant indépendant, à l’initiative de la création de son point de vente. Il s’agit avant toute chose d’un entrepreneur qui choisit d’adhérer au concept d’une marque à l’intérêt éprouvé, plutôt que de démarrer seul dans l’inconnu une nouvelle activité. À l’inverse de la succursale, il est donc fondamentalement responsable de son activité et propriétaire de son stock. Il est lié au franchiseur par un contrat de franchise, qui stipule les conditions d’exercice du futur franchisé, de même que ses obligations et celles de son franchiseur. Ainsi, il s’agit d’une collaboration et non d’une subordination, chacune des parties signataires étant juridiquement indépendante dans ce modèle entrepreneurial.
Comme une entreprise le fait naturellement avec sa succursale, le franchiseur apporte au franchisé un accompagnement et une assistance, au démarrage et pendant toute la durée du contrat. Un avantage non négligeable et rassurant, lorsque l’on décide de lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat ! En contrepartie du versement d’un droit d’entrée et de redevances périodiques, le franchisé bénéficie de ce soutien et peut jouir des signes distinctifs du franchiseur (marque, concept, produits, etc). Sa rémunération se base sur son chiffre d’affaires, royalties déduites.
Alors, laquelle des deux options choisir ?
En définitive, la différence majeure entre succursale et franchise réside dans la genèse même du projet. Là où une entreprise crée elle-même une nouvelle entité et nomme à sa gestion l’un de ses collaborateurs (succursale), un entrepreneur indépendant choisit d’adhérer au concept d’un réseau qui lui convient et dirige sa propre activité (franchise).
Le choix dépendra donc principalement de l’objectif visé et du statut souhaité par le futur gérant du point de vente : salarié subordonné à la maison mère, ou indépendant en collaboration avec sa tête de réseau.