La micro franchise est une franchise à part entière dont l’activité est réduite par rapport à un concept classique. Les investissements sont du coup moindres. Les activités sont donc plus accessibles.
Services à domicile, immobilier, communication, conseils en entreprise, vente de produits divers… la micro franchise investit de plus en plus de secteurs d’activité depuis quelques années. Bonne ou mauvaise idée ? Tout dépend du concept !
Micro franchise, c’est quoi ?
La micro franchise est une franchise classique, juridiquement parlant. Mais elle se distingue d’une franchise classique par son concept « allégé ». Cela veut dire quoi ? Qu’en micro franchise, tous les ingrédients à succès de la franchise sont bien présents : concept clés en main, accompagnement, marque forte, etc. Mais le concept est allégé en ce sens qu’il peut par exemple être exploité à domicile sans avoir besoin d’un local ou bien encore qu’il ne reprend qu’un volant limité des prestations de la maison mère, ou qu’il se limite à des zones d’exclusivité géographiques plus restreintes qu’en temps normal.
En clair, une micro franchise répond aux mêmes critères de rentabilité qu’une franchise classique en limitant les investissements de démarrage et d’exploitation. Elle reprend d’ailleurs la même définition qu’une franchise classique : un mode de collaboration contractuel entre deux entreprises indépendantes, le franchiseur d’une part et le franchisé d’autre part. L’objet du contrat d’une micro franchise est de même d’exploiter un concept de franchise mis au point par un franchiseur. Pour cela, le contrat prévoit la mise à disposition du franchisé la notoriété d’une marque, la transmission d’un savoir-faire dans le cadre d’une formation initiale, des services mutualisés et un accompagnement.
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Micro franchise, pour qui ?
Le principe de la micro franchise s’appuie sur une activité réduite. De ce fait, ce système s’adresse plutôt à des entrepreneurs seuls qui souhaitent se lancer à leur compte en profitant d’une activité clés en main, réputée rentable et accompagnée. Le concept étant allégé soit par une zone d’activité restreinte ou un volant d’activités ciblé, l’activité globale de l’entreprise sera forcément moindre que dans le cas d’une franchise classique. Ceci explique pourquoi les candidats visés sont essentiellement des créateurs seuls en micro-entreprise ou sous un statut VDI (Vendeur à Domicile Indépendant).
L’autre grande particularité de la micro franchise est de s’adresser à des créateurs qui ne disposent que de faibles moyens pour se lancer. Le concept étant allégé, le coût du ticket d’entrée est moindre (droit d’entrée revu à la baisse généralement moins de 10.000€, investissements de démarrage plus légers).
Micro franchise, les avantages et les inconvénients ?
La micro franchise a pour principal avantage de pouvoir s’appuyer sur les fondamentaux de la franchise. Les micro franchisés disposent ainsi d’un concept allégé certes, mais clés en main. Ce concept a été formalisé, testé et validé par le franchiseur dans une logique de réitération du succès. Le savoir-faire est réputé unique, substantiel et secret. Il est transmis aux franchisés à l’occasion d’une formation initiale suffisamment consistante. Le micro franchisé bénéficie également de la jouissance de signes de ralliement distinctifs forts comme la marque, le logo, la charte graphique, etc. Outre ces premiers avantages, le micro franchisé bénéficie également d’un accompagnement de tous les instants de la part de son franchiseur, en amont de la création et après. Des services mutualisés sont également mis à sa disposition (expertise informatique, R&D, service juridique, service communication, etc). Par ailleurs, le franchisé bénéficie aussi d’une exclusivité géographique où il sera le seul à pouvoir exploiter le concept. Tout cet environnement favorable va permettre aux franchisés d’être soutenus et épaulés pendant toute la durée du contrat de franchise.
Concernant plus spécifiquement la micro franchise, le fait que le concept soit allégé permet de bénéficier d’un droit d’entrée revu à la baisse. Les investissements à prévoir sont également le plus souvent moins élevés que dans le cas d’une franchise classique. Enfin, dernier avantage de taille : le micro-franchisé bénéficie du retour d’expérience des autres franchisés du réseau.
Côté inconvénients, la micro franchise est d’entrée de jeu une activité limitée. Cela oblige à rester « petit ». De fait, le chiffre d’affaires peut prendre de la hauteur si le franchisé se débrouille bien mais il n’atteindra jamais des sommets comme dans le cas d’une franchise classique.
Les autres inconvénients tiennent au modèle de la franchise lui-même. Financièrement tout d’abord, pour se lancer dans une activité, un droit d’entrée est réclamé. Ensuite, en cours d’exploitation, le micro franchisé devra s’acquitter de redevances périodiques (royalties) plus ou moins élevées selon les concepts. Généralement, les royalties sur des concepts de micro franchise sont un peu plus élevées que dans le cadre d’une franchise classique.
Et bien sûr, le franchisé devra obligatoirement se plier aux exigences du concept en matière de qualité des services, de formats des produits, etc, dans le respect des règles édictées par le savoir-faire. Cela implique une moindre liberté d’agir et notamment des contraintes fortes si le franchisé souhaite commercialiser des produits ou des services complémentaires.
Par ailleurs, très souvent la zone d’exclusivité d’une micro-franchise est restreinte. Pour élargir son rayon d’action, le micro franchisé n’aura d’autre choix que de renégocier son contrat. Enfin, en cas de cession de son entreprise, comme en franchise classique, le micro franchisé doit obligatoirement recueillir l’accord de son franchiseur.
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Micro franchise, quelles activités ?
Encore peu utilisée par les réseaux jusqu’au milieu des années 2000, la micro franchise se développe désormais dans de plus en plus de secteurs, conséquence logique de la crise financière de 2008. Parmi les activités les plus investies en micro franchise l’on peut citer :
- l’immobilier : sous le format mandataire essentiellement, l’immobilier est le secteur roi de la micro franchise ! L’activité est limitée géographiquement par un découpage au plus fin des zones d’exclusivité. L’activité est également limitée par la délégation des tâches administratives et juridiques au réseau. Ces limitations permettent de créer une activité sans local (à domicile), à moindre coût ;
- les services à la personne et / ou aux entreprises : des prestations de jardinage au coaching, en passant par l’optimisation des coûts, l’intermédiation de type courtier (en travaux, en prêts immobiliers, en assurance, etc), la communication, etc, le vaste secteur des services à la personne ou aux entreprises fourmille de concepts adaptés en micro franchise. Là encore, les activités proposées peuvent souvent être démarrées sans local (à domicile ou en pépinière d’entreprise), à moindre coût ;
- la vente de produits aux particuliers et aux entreprises : aliments pour animaux, produits diététiques de type complément alimentaire, fournitures de bureau… de nombreux concepts de vente se déclinent en version micro en statut VDI ou entreprise individuelle ;
- l’automobile : garage à domicile, intermédiation pour la vente de véhicules, lavage auto écologique… le secteur de l’automobile se convertit de plus en plus aux formats micro franchise !
Les réseaux qui développent des solutions en micro franchise sont généralement accessibles avec un droit d’entrée de moins de 10 000 €.
Se lancer en micro franchise, bonne ou mauvaise idée ?
Le format micro franchise répond aujourd’hui à des besoins de proximité largement exprimés par les créateurs d’entreprise mais aussi par leurs clients. Plus abordable qu’une franchise classique, elle permet de créer des activités à taille humaine qui correspondent parfaitement à des créateurs souhaitant sauter le pas de l’entrepreneuriat. L’activité est en effet clés en main et bien accompagnée par les réseaux. Le concept quand il est bien défini permet de se lancer en limitant les risques. Les investissements à consentir sont réduits, notamment quand l’activité peut être menée de la maison.
La micro franchise est donc un format idéal pour mettre le pied à l’étrier avec des moyens limités. Après quelques années d’exploitation toutefois, l’activité peut par contre s’avérer trop limitée. Le périmètre d’intervention touche vite ses limites ! Le passage à une franchise classique peut alors être intéressant dans un second temps.
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