Le concept Supeco a été lancé par Carrefour d’abord en Espagne avant d’être repensé pour la France. Créé en 2012, dans un contexte de crise économique avec un pouvoir d’achat en baisse, Supeco a joué sur ses prix afin d’attirer la clientèle espagnole. C’est ainsi que ce modèle hybride entre le cash and carry et le supermarché a vu le jour. Aujourd’hui, le réseau rassemble plus de 44 magasins en Europe répartis entre l’Espagne, la Roumanie, la Pologne, l‘Italie et la France.
Un concept de « smart discount »
Pour maintenir des prix attractifs, Supeco s’appuie sur la réduction des coûts d’exploitation en jouant sur le choix des articles, sur les services proposés et sur la théâtralisation. En effet, le supermarché économique commercialise uniquement 2 000 références sur des surfaces qui varient entre 1500 et 2000 m². L’essentiel de l’assortiment de l’enseigne est constitué principalement des produits de marque Carrefour.
Par ailleurs, Supeco limite ses services au maximum. La vision de Bruno Lebon, le directeur de Supeco France, consiste à tout mettre en œuvre pour diminuer les coûts de distribution qui se répercutent forcément sur les prix tout en éliminant certains services comme l’e-commerce, la carte de fidélité, etc.
« Nous vendons des produits en moyenne 15 % moins chers que les prix du marché, notamment de marque Carrefour, sans jamais rogner sur la qualité… Notre offre répond à la demande de la clientèle familiale, qu’elle soit belge ou française, qui cherche à faire ses courses avec un budget bas », résumait Bruno Lebon.
Supeco débarque en France
En septembre dernier, Carrefour a commencé à tester son concept Supeco dans l’Hexagone. Actuellement, quatre magasins pilotes ont ouvert leurs portes dans le nord de la France à Onnaing, à Saint-Martin-Lez-Tatinghem, à Valenciennes et à Noyelles-Godault.
En 2020, Carrefour compte ouvrir cinq nouveaux Supeco dans les Hauts de France. Bruno Lebon s’est dit satisfait des premières ouvertures. Toutefois, il juge que certains ajustements devraient être réalisés pour mieux répondre aux attentes des consommateurs français. Selon Valérie Piotte, la directrice générale de l’agence Cosmic, chargée de la communication pour le distributeur, le projet d’implantation en France a été rapidement mis en place.
« C’est un tour de force pour Carrefour et dans ce secteur du retail, où les enseignes ont plutôt tendance à fermer ! »