Franchise de courtage en crédit immobilier, Presse Taux a souhaité recueillir les analyses de son réseau de courtiers par rapport à cette interrogation : Peut-on toujours emprunter sans apport ?
Durcissement des conditions bancaires oui … mais …
Jusque-là l’emprunt sans apport était chose courant surtout avec les taux bas pratiqués globalement. Mais face au durcissement actuel des conditions bancaires dans leur ensemble, Presse Taux a souhaité prendre la température des activités sur le terrain en recueillant les témoignages des courtiers de son réseau.
Pour Johan Carré, courtier Presse Taux à Cambrai, il est toujours possible d’emprunter sans apport à la condition d’avoir un « endettement et un reste à vivre correct » ainsi qu’une « épargne suffisante ».
Toutefois, Geoffrey Mazouzi déclare que 90% de ses dossiers sont financés sans apport. Ce dernier conseille en effet à ses clients de conserver leur épargne pour 3 raisons qui sont l’assurance, l’inflation et la force bancaire.
Magali Zeller à Dijon rappelle néanmoins que :
« L’apport rassure les banques car il reflète la capacité d’épargne des emprunteurs. Son existence prouve que les emprunteurs sauront probablement faire face en cas d’imprévu et de coup dur. Emprunter sans apport reste possible mais pas dans toutes les banques, et pas sans une argumentation solide : épargne conservée pour de futurs projets, ou ayant été utilisée pour des travaux récents, ou pour l’achat d’une voiture… Il faut pouvoir rassurer les banquiers. »
« Effectivement on peut toujours emprunter sans apport mais dans très peu d’établissements bancaires … et il faut absolument avoir de l’épargne à côté », constate Christophe Lamand à Douai.
De son côté Richard Mouchel à Lens explique que certaines banques travaillent sur une clientèle dite d’avenir en ciblant des professions spécifiques, notamment libérales, et acceptent ainsi d’octroyer des financements sans apports. Cependant il observe que dans certains cas le manque d’apport demeure tout de même un critère rédhibitoire.
« Ce n’était pas le cas l’an passé mais compte tenu des taux actuels et du nombre de dossiers reçus, les banques deviennent tout de même de plus en plus sélectives et ne cherchent pas forcément à approfondir la situation des demandeurs », précise-t-il.