AC Franchise : Comment avez-vous fait le choix de l’enseigne Irish Corner ?
Philippe Mortier : Je suis du métier, mes parents tenaient un établissement au tennis du Touquet (62), j’ai commencé avec eux à 14 ans. Plus tard je me suis installé sur la Grand Place de Tourcoing (59), mon affaire baissait, c’était un établissement dépassé, style formica des années 70. Je l’ai transformé en Café Leffe, ce n’était pas une franchise. J’ai tenu ce Café Leffe pendant 4 ans 1/2, j’ai pu réaliser une plus-value rapidement. Ensuite je visais un autre Café Leffe à Roubaix en zone franche, mais l’attente a été trop longue. J’ai eu l’occasion de faire la rencontre des représentants de Bars & Co en 2004, alors je me suis rapidement décidé pour un Irish Corner : j’ai ouvert le 30 août 2004. Je suis un passionné, j’aime mon métier et je m’ennuie vite. Cette enseigne est dynamique, les clients sont divers, c’est un nouveau challenge pour moi.
ACF : Vous semblez satisfait de votre choix, que vous apporte cette enseigne ?
PM : Le marché change et le travail évolue. A Tourcoing je vendais essentiellement de la limonade et j’avais une clientèle qui venait, au centre de la ville. Ici je suis sur les boulevards, à proximité des bureaux. Il faut aller chercher la clientèle. Aujourd’hui je fais de la brasserie restauration à 50 %. Je propose un cadre, une ambiance avec de la qualité de service et d’accueil. J’ai créé 7 emplois à plein temps. Un Irish Corner c’est beaucoup plus convivial, ça marche avec l’emplacement. Moi j’ouvre de 10 h à minuit, 2 h le week-end. Chaque midi je fais environ 120 couverts. Je propose aussi des moments de rencontre au calme : pour un thé ou une bière l’après midi. Le soir il y a des animations une fois tous les 15 jours, j’ai fait des soirées rock, blues, jazz, musique celtique… Bientôt je reçois un magicien. C’est très varié. Le décor est très agréable, assez luxe, spacieux, avec beaucoup de bois, des tabourets, un podium… les gens ne viennent pas ici par hasard. Je propose une salle non fumeur, une salle VIP, une cave à cigares. Je travaille beaucoup sur réservation.
ACF : Quel conseil donneriez-vous à un nouveau franchisé Irish Corner ?
PM : D’abord passer une journée dans un établissement pour voir. Ensuite il faut être commerçant : c’est une vocation, moi j’ai eu la chance d’apprendre le métier très jeune avec mes parents. Cela ne s’improvise pas, il est préférable d’être un peu professionnel car ce qui compte c’est le client, l’accueil doit être irréprochable, les gens ne sont pas des numéros, ils ont besoin de reconnaissance.
ACF : Quelles sont les perspectives pour vous ?
PM : Dans deux ans je souhaite en ouvrir un deuxième, sinon je vais quand même m’ennuyer. J’ai besoin de me prouver que je suis capable, c’est ma motivation. J’exerce un métier de passion. J’ai un objectif de réussite.