En décembre le distributeur suédois a connu quatre semaines de conflits sociaux et a su sortir de la crise avant les soldes de janvier.
C’est grâce à l’octroi d’une augmentation minimale garantie de 1,8 % que les organisations syndicales ont accepté d’arrêter les grèves et de signer un accord. Elles ont aussi obtenu la levée des sanctions disciplinaires et judiciaires contre les grévistes. Des revalorisations supplémentaires ont également été accordées pour les personnes embauchées avant le 1er janvier 2002 et ayant eu une hausse de salaire inférieure à 7 % sur trois ans : leurs salaires seront réajustés pour atteindre ce niveau. Même principe pour les salariés embauchés entre 2002 et 2004 ayant reçu moins de 4 % sur deux ans.
Le modèle social de H&M a été secoué par cette crise. Le distributeur suédois avait l’habitude de travailler uniquement avec des augmentations au mérite. Il vient de vivre une vraie révolution en acceptant une augmentation générale. Bien que suivi par seulement 78 personnes sur 300 ce conflit a été très médiatisé et mal géré par la direction. L’image de l’enseigne en a été atteinte auprès de clients attachés à une certaine éthique.
Les rapports de force sont donc modifiés entre la direction et les syndicats, qui souhaitent garder le bénéfice de cette action, celle-ci a notamment attiré l’attention sur les conditions de travail et les différences de traitement entre H&M France et les autre pays européens, des éléments qui seront pris en compte dans les nouvelles » négociations annuelles obligatoires « .
Dominique Deslandes