Créer son entreprise a un coût qu’il faut bien évaluer au départ et consolider par un plan de financement. La franchise permet de se lancer avec un concept valorisé et vérifié par des modèles qui ont fait leurs preuves sur le terrain. Si la franchise demande un droit d’entrée et des royalties, elle permet un retour sur investissement plus rapide et plus sûr. Ci-dessous, la feuille de route pour pouvoir convaincre un banquier de vous suivre dans votre aventure franchise.
Investissement global et apport personnel
L’investissement global est à définir avant toute chose et doit être rapporté à votre apport personnel. Si vous ne disposez pas d’au moins 1/3 du budget global de l’investissement pour ouvrir votre franchise, aucun banquier ne vous suivra.
L’investissement global représente le coût total du projet : droit d’entrée, formation initiale, stock initial, aménagement du local (mobilier, signalétique, informatique) à ajouter des frais de personnel si vous devez recruter et le droit de bail (si vous louez un local) ainsi que le besoin en fonds de roulement (pour combler le décalage entre les rentrées et les sorties d’argent). C’est le minimum qu’il faut valoriser.
Lire : Comment financer sa création d’entreprise en franchise ?
A ajouter, dans le cas de la franchise, les redevances périodiques ou royalties qui sont calculés en pourcentage sur le chiffre d’affaires. Les têtes de réseau peuvent vous orienter car ils disposent d’ancienneté sur des sites similaires à celui que vous voulez créer. A noter, ils sont considérés comme des frais de fonctionnement et n’entrent donc pas dans l’investissement global mais doivent être pris en compte.
Un business plan crédible et bien étayé
La franchise est déjà un atout car les banques peuvent se renseigner sur la notoriété et la solidité de l’enseigne à la fois sur le plan financier mais aussi sur le marché global et local.
Le business plan doit démontrer que le projet est viable financièrement. Faire des tableaux récapitulatifs qui donnent les données essentielles quitte à développer en annexe si nécessaire. Certaines banques ont développé des partenariats avec des réseaux de franchise et connaissent bien le business model.
Le business plan c’est quoi ? Une étude de marché local, un plan de financement qui indique les besoins financiers et comment ils seront remboursés :
- L’apport personnel : ce sont les capitaux propres (compte épargne, livret A, PEA, PEL), mais aussi toutes les aides aux nouveaux entrepreneurs telles que le dispositif NACRE, les prêts d’honneur, le dispositif de pôle emploi ACRE, le micro-crédit de l’ADIE, etc… sans oublier le crowdfunding qui se développe ces dernières années.
- L’étude de marché local : elle devra prouver que vous apportez un plus sur le marché où vous allez vous installer : profil client, concurrence et votre valeur ajoutée grâce à votre concept de franchise. Si vous ouvrez une sandwicherie dans un secteur universitaire, montrez que votre offre se démarque de celles déjà implantées (produits, marketing, prix, etc ..) ce qui fait la différence.
Présenter le réseau que vous voulez intégrer et pourquoi vous l’avez choisi. Évidemment ses atouts via ses réussites sur des points de vente similaires existants. Un dossier spécial franchise avec la plaquette de l’enseigne et les chiffres du DIP sont un minimum et d’autres que peut vous fournir le franchiseur.
Vos compétences et vos capacités d’entreprendre
Au-delà des chiffres, il y a toujours l’homme ou la femme qui tient à bout de bras son projet personnel ce qui veut dire convaincre le banquier de votre capacité humaine à diriger une entreprise. Si vous vous adressez à votre banque habituelle, peut-être vous connait-elle mais sous un autre angle. Si c’est une nouvelle banque, c’est une autre démarche. Un CV en bonne et due forme peut démontrer vos motivations d’aujourd’hui.
Les compétences essentielles sont d’ordre technique, commercial, administratif et relationnel :
- Technique, autrement dit votre savoir-faire dans le domaine que vous avez choisi
- Commerciale, c’est-à-dire vos capacités à négocier avec des clients, des fournisseurs des administrations, des banques, etc…
- Administrative, c’est-à-dire posséder les bases de la gestion d’une entreprise telles que la trésorerie, le chiffre d’affaires, le bilan, la marge, etc… (ne pas hésiter à faire une formation que donnent les CCI).
- Relationnelle : savoir communiquer est un pré-requis quand vous vous lancez dans l’entrepreneuriat. Entre les clients, les employés, les fournisseurs, il faut être ouvert et savoir adapter son discours tout en restant cohérent. Faire passer l’information à la bonne personne au bon moment est un gage du succès dans la communication en entreprise. Le banquier saura reconnaitre votre ouverture et votre maitrise des mots.
En retour le banquier, s’il accepte votre dossier, demandera des garanties dont les plus usuelles sont le nantissement du fond de commerce (si vous l’achetez), une caution personnelle et une contre-garantie bancaire via des organismes de cautionnement comme BPI France, SIAGI ou SACCEF.