Monter un business plan est un passage obligé pour créer son entreprise. Le business plan est un outil de présentation indispensable si vous souhaitez convaincre votre banquier de vous suivre dans votre projet.
Alors comment monter un business plan solide ? Il s’agit de la 2ème partie de notre article sur le business plan.
Un business plan solide contient 5 grandes rubriques
- La présentation du projet et de vos qualités pour le porter ; (Lire 1ère partie)
- Votre marché potentiel ; (Lire la 1ère partie)
- Vos produits et services ; (Lire la 1ère partie)
- Votre stratégie d’entreprise ;
- Vos données financières.
Votre stratégie d’entreprise
Là encore, le fait de signer un contrat de franchise va largement influencer votre stratégie d’entreprise. Approche marketing, politique de publicité, promotion, communication, stratégie de pénétration de marché, type de local (surface, coût de location, etc), mode d’approvisionnement, etc… de nombreux éléments de stratégie sont définis dans le concept de franchise.
Dans cette partie vous devrez également préciser quelle est votre vision de la société à 3 ou 5 ans, les besoins en matériels et personnels, ainsi que la forme juridique de l’entreprise.
Vos données financières
Dans cette partie, vous allez rentrer dans le détail des comptes prévisionnels de votre entreprise. Sont notamment à renseigner :
- L’explication des hypothèses retenues en fonction des prix de vente et des coûts
- Le calcul du seuil de rentabilité ;
- Le prévisionnel d’activité à 3 ans ;
- Le détail des charges ;
- Le détail des rentrées ;
- Le plan de trésorerie ;
- Les besoins en financement pour le démarrage ;
- Les besoins en fonds de roulement ;
- Les garanties proposées ;
- L’articulation de l’apport personnel ;
- Etc.
Toutes ces informations vont venir contribuer à la création :
- Du compte de résultat prévisionnel : ce tableau sur 3 exercices récapitule d’une part l’ensemble des produits (chiffre d’affaires prévisionnel, autres produits d’exploitation, produits financiers, etc) et d’autre part, l’ensemble des charges prévisionnelles du projet (charges d’exploitation, charges financières, impôts et taxes, dotations aux amortissements et charges exceptionnelles). Le compte de résultat prévisionnel permet de déterminer si l’activité est bénéficiaire, et quand. Il permet d’avoir une vision globale des objectifs à atteindre sur 3 ans.
- Du bilan prévisionnel : ce tableau récapitule d’une part les actifs de l’entreprise (immobilisations, créances clients, stocks, comptes bancaires) et d’autre part ce que le passif de l’entreprise (prêt bancaire, comptes courants d’associés, apports en capital effectués par les associés, dettes fournisseurs, résultats des exercices antérieurs non distribués sous forme de dividendes).
- Du plan de financement prévisionnel : ce tableau récapitule d’une part les besoins générés par le projet et d’autre part, l’ensemble des ressources mobilisées pour financer les besoins. Ce tableau permet de déterminer le besoin en fonds de roulement (BFR) et la capacité d’autofinancement (CAF).
- Du budget de trésorerie prévisionnel : ce tableau anticipe mois par mois, la trésorerie nécessaire en tenant compte des délais de paiement fournisseurs et clients.
Toutes ces données financières sont très codifiées. L’aide et l’accompagnement d’un expert comptable est vivement recommandé pour obtenir des chiffres réalistes et espérer convaincre votre banquier.
Les erreurs à éviter
La qualité d’un business plan repose sur des données multiples compilées et vérifiées ! Et si en franchise a priori le travail est en grande partie prémâché par le franchiseur, le business plan et le prévisionnel restent sous votre responsabilité.
Parmi les erreurs les plus communes en la matière, celle de prendre pour argent comptant les chiffres du franchiseur est évidente. Pendant l’étape du prévisionnel, vous devez absolument rester prudent.
Généralement trois grandes hypothèses viennent nourrir le prévisionnel :
- une hypothèse haute mais réaliste qui reprend les chiffres communiqués par le franchiseur ;
- une hypothèse médiane qui équivaut à 80 % de l’hypothèse haute ;
- et une hypothèse basse qui équivaut à 50 % de l’hypothèse haute.
Bien évidemment, dès l’hypothèse basse le seuil de rentabilité doit être atteint pour vous permettre de payer au minimum les charges !
L’autre grosse erreur à éviter est de négliger la présentation de votre business plan. Fautes d’orthographes, jargon technique, illogisme entre les différentes rubriques… le document final doit être clair et propre pour être compréhensible. Ni trop long ni trop court, il pourra être accompagné de documents annexes pour compléter sans alourdir vos propos.
Par ailleurs, le business plan, et notamment l’étude de marché, doit être confronté à la réalité du terrain. Chaque information doit s’appuyer sur des sources fiables et pas sur des « on-dit ». Les hypothèses doivent reposer sur des chiffres tangibles et réalistes, quitte à sous-estimer le niveau des recettes. De même, côté dépenses assurez-vous d’avoir provisionner suffisamment votre bilan pour vous éviter des mauvaises surprises !
Dans tous les cas, dîtes vous bien que si l’exercice de la rédaction du business plan est longue et compliquée, le document obtenu vous servira non plus seulement à convaincre votre banquier mais aussi à anticiper les aléas de votre activité. Véritable fil conducteur des 3 premières années, le business plan va conforter (ou non!) votre projet !
Lire aussi : Comment monter un business plan solide pour convaincre un banquier ? 1ère partie