Dans un entretien donné au magazine LSA du 26 juin 2008, Bruno Pertriaux, directeur exécutif de Ed, revient sur l’histoire de son enseigne et relativise les effets de la nouvelle réglementation sur l’urbanisme commercial pour le secteur du hard-discount.
Ainsi, Ed fête ses 30 années d’existence et reste fidèle à ses valeurs de départ : se positionner sur la proximité et le discount.
Selon Bruno Pertriaux, avec l’arrivée des Aldi et des premiers magasins-parkings dits d’attractions 10 ans plus tard, le concept a évolué mais l’idée de base reste la même : proposer des prix moyens à l’article près de deux fois inférieurs à la distribution classique, en ayant recours à des marques propres sans aucun compromis sur la qualité.
L’évolution s’est faite sur un affinage de l’assortiment avec le développement d’une vraie MDD : l’enseigne a gagné alors 1500 références. Et 1996 marque l’arrivée des marques nationales face aux demandes des consommateurs qui souhaitaient retrouver certains basiques comme Coca Cola, Pampers ou Nutella ! Aujourd’hui, ces marques représentent 20 % du chiffre d’affaires.
Autre aspect du développement, selon son dirigeant, Ed reste la seule enseigne de hard-discount à pouvoir exploiter aussi bien des 300 m2 sur Paris que des 980 m2 en province et à les proposer en franchise.
Enfin, selon Bruno Pertriaux, si la loi de modernisation de l’économie qui fait passer le seuil soumis à autorisation de 300 à 1000 m2 – est évidemment une opportunité pour le hard-discount, il reste plus sceptique quant aux chiffres annoncés sur le déploiement de magasins directement lié à son implication. Pour lui, si les enseignes de hard-discount comme ED se sont développés si rapidement en France, c’est avant tout à la demande des consommateurs et des municipalités !
Vu dans LSA n° 2051 du 26 juin 2008