La micro franchise, c’est une franchise à part entière sauf qu’elle est en version allégée pour permettre à tous de se lancer et de créer une activité à moindre coût.
Micro-franchise : définition ?
La micro franchise est une franchise comme les autres, sauf qu’elle est en version allégée pour élargir la cible potentielle des candidats. La formule conserve ainsi la définition de la franchise soit : la collaboration entre deux entreprises indépendantes, le franchiseur d’une part, et d’autre part, le franchisé. Cette collaboration formalisée par la signature d’un contrat de franchise vise à exploiter un concept de franchise mis au point par le franchiseur.
Selon la définition du Code de déontologie européen de la franchise, un contrat de franchise ne fait pas référence « ni à la taille de l’exploitation du franchisé (CA, nombre d’employés, capitaux propres, etc…) ni au montant d’investissement nécessaire pour devenir franchisé. » L’entreprise franchisée peut donc être de format micro, sans que cela change les modalités de la collaboration.
Ceci étant dit, si la micro franchise est bien une franchise comme les autres, l’entreprise du franchisé est de taille réduite. Le franchiseur s’engage de toutes les manières à la réitération du succès de son concept d’origine.
Quels sont les avantages de la micro franchise ?
La micro franchise bénéficie de tous les avantages du modèle de la franchise et notamment la mise à disposition d’une marque, d’un savoir-faire, de services complets, d’un accompagnement tout au long du contrat et d’une zone d’exclusivité.
L’allègement du concept d’origine justifie que la franchise soit une micro franchise. Cet allègement est réalisé par le franchiseur pour permettre à une personne seule de pouvoir disposer d’une activité clé en main. Généralement, l’allègement concerne la zone d’exclusivité plus restreinte. Il peut concerner aussi l’activité en elle-même qui sera réduite à un pan du concept d’origine comme chez O2 avec ses micro franchisés uniquement jardiniers. Il peut aussi concerner la surface de vente pour un réseau de boutique. Un micro franchisé limitera ainsi ses rayons de vente à un corner dans un grand magasin ou une galerie marchande.
Certains concepts sont d’emblée développés en micro-franchise comme c’est le cas par exemple des concepts de mandataires immobiliers. Dans ces réseaux, le franchisé est uniquement sur le terrain. Tout l’aspect administratif de la signature du compromis de vente, est délégué à la tête de réseau.
La taille de l’activité étant plus petite que dans le cas de la franchise classique, le droit d’entrée est également allégé. Dans certains cas aussi, la durée d’engagement du contrat est moins longue que dans la version non micro.
Quels sont les inconvénients de la micro franchise ?
Les inconvénients de la micro franchise sont globalement les mêmes que ceux de la franchise classique. Le franchisé en contrepartie de son intégration dans le réseau doit s’acquitter d’un droit d’entrée. Il doit également une fois l’activité lancée s’acquitter périodiquement des redevances forfaitaires (royalties). Ces dernières sont généralement un peu plus élevées en pourcentage que dans le cadre d’un contrat classique.
Outre ces questions financières, le franchisé doit appliquer le concept à la lettre pour conserver l’unité dans son réseau. Dans la plupart des cas, le contrat inclus des clauses d’exclusivité d’approvisionnement et / ou des exclusivités d’activité. Le franchisé ne peut donc pas commercialiser des produits ou services complémentaires à son activité principale. Cela peut être gênant si l’activité est vraiment très réduite.
L’autre inconvénient de la micro franchise tient à la zone d’exclusivité restreinte. Cela implique que le chiffre d’affaires est automatiquement réduit par rapport à une franchise classique. Enfin, comme pour toutes les franchises, en cas de revente de l’activité, le franchisé doit recevoir l’agrément de son franchiseur sur les candidats à la reprise qu’il lui propose.
La micro franchise en pratique
Comme en franchise classique, l’entreprise franchisée est juridiquement indépendante. Sachant que l’activité est restreinte, le statut juridique du franchisé est souvent une micro-entreprise voire un statut VDI (Vendeur à Domicile Indépendant). La collaboration entre le franchiseur et le franchisé est formalisée par un contrat de franchise. Le franchisé doit pour entrer dans la franchise s’acquitter d’un droit d’entrée. La transmission du savoir-faire se fait lors de la formation initiale qui est souvent allégée, mais pas toujours. L’activité ensuite est prête à développer comme en franchise classique. L’accompagnement du lancement est assuré par les équipes du franchiseur. Une campagne de communication locale est réalisée avec le soutien du service communication de l’enseigne.
Micro franchise, quelles opportunités ?
La solution de la micro franchise est plutôt un bon plan pour les entrepreneurs motivés qui souhaite se lancer sans en avoir vraiment les moyens. La formule allégée de la micro franchise permet ainsi de prendre son envol en profitant d’un concept certes simplifié, mais qui a toutefois été testé et validé.
Pour le franchiseur aussi, le système de la micro franchise est une aubaine. Il lui permet en effet de pouvoir diversifier les profils et d’étoffer son piquet de candidats. Pas étonnant dans ces conditions que de plus en plus de franchiseurs déclinent une version allégée de leur concept en micro franchise !
Les opportunités se multiplient donc dans de plus en plus de secteurs d’activité. Lesquels ? Les services à la personne, les agences immobilières, mais aussi la vente de produits alimentaires comme les aliments pour animaux, le chocolat, le vin, la promotion immobilière, les magasins spécialisés comme les réseaux de distribution de papeterie, les cuisinistes, les objets promotionnels et les cadeaux, l’automobile avec les garages mobiles, le nettoyage à domicile des véhicules, le courtage en crédit, etc.
En règle générale, les réseaux qui développent des solutions en micro franchise sont accessibles avec un droit d’entrée de moins de 10 000 €.