Voici ce que nous avons publié le 8 décembre 2015 après avoir assisté à la réunion de l’Association Tunisienne de la franchise qui a adopté le code de déontologie tunisien de la franchise………. Il faut néanmoins demeurer vigilant et vérifier qu’il est bien appliqué.
L’association Tunisienne de la franchise s’est réunie le 3 décembre 2015 à 16H30 à la fin du salon de la franchise à Tunis. L’ordre du jour était la dynamisation de l’association, la composition d’un nouveau bureau, l’attribution des responsabilités à chacun et l’adoption d’un code de déontologie de la franchise.
Un nouveau bureau a été élu, il comprend des franchiseurs, des masters franchisés, des consultants et prestataires de service dont AC Franchise Tunisie et des représentants de la CCI de Tunis qui est à l’origine de cette association et a souhaité que les franchiseurs prennent une plus large place dans son animation, son activité et les responsabilités. Monsieur Mounir Mouakhar, président de la CCIT mais aussi franchisé, a été réélu président et a été remercié ainsi que la chambre de commerce pour l’organisation des salons de la franchise qui ont eu lieu en Tunisie depuis 2009.
Le bureau a aussi remercié tout particulièrement Monsieur Mourad Raboudi, master franchisé tunisien de Signarama qui est très largement à l’origine de la dynamisation de l’association et a été élu Secrétaire général à l’unanimité.
Nous reviendrons plus en détail sur l’association et publions ci-dessous le code de déontologie tunisien de la franchise qui a été adopté le 3 décembre par l’ATF, association tunisienne de la franchise dont le siège est à la CCI de Tunis.
Le code de déontologie vise à fixer les bonnes pratiques dans la franchise. Il ne remplace pas la loi, bien entendu, mais définit ce que les franchiseurs, masters franchisés et franchisés sont invités à respecter pour le développement harmonieux de la franchise en Tunisie dans le respect d’un bon équilibre entre les intérêts des franchiseurs et franchisés. Dans les pays où un tel code existe, il est pris en compte par la jurisprudence car il est l’expression des bonnes pratiques de la profession dans son ensemble. En Tunisie, le ministère du commerce a encouragé l’adoption d’un code de déontologie de la franchise.
Ce code de déontologie a donc une histoire. Adopté par l’association de la franchise le 3 décembre 2015, le texte présenté par Monsieur Mourad Raboudi :
- est issu d’une synthèse faite par le CLDP (dépendant du ministère américain du commerce) des différents codes de déontologie de la franchise existants dans le monde.
- a été débattu en septembre 2014 lors d’une réunion du CLDP et d’experts avec l’association tunisienne de la franchise. La Fédération Française de la franchise est aussi intervenue dans plusieurs conférences organisées par le CLDP pour expliquer ce qu’apportait à la franchise un code de déontologie.
- de nouveau abordé lors du Franchise Business Club de Tunis le 8 octobre 2015
- finalement adapté aux exigences de la loi tunisienne et aux particularités tunisiennes pour sa version finale telle qu’adoptée.
Le Code de Déontologie Tunisien de la Franchise
Tel qu’adopté par l’association tunisienne de la franchise le 3 décembre 2015.
1. Définition de la Franchise
2. Les principes directeurs
3. Recrutement, publicité et divulgation
4. Sélection des franchisés
Le franchiseur sélectionne et n’accepte que les franchisés qui, d’après une enquête raisonnable, auraient les compétences requises (formation, qualités personnelles, capacités financières) pour l’exploitation de l’entreprise franchisée.
5. Le contrat de franchise
Annexe
- Le franchisé est responsable des moyens humains et financiers qu’il engage, et responsable, à l’égard des tiers, des actes accomplis dans le cadre de l’exploitation de la franchise. Il a une obligation de collaborer loyalement à la réussite du réseau auquel il a adhéré.
- Le concept est la conjonction originale de trois éléments :la propriété ou le droit d’usage de signes de ralliement de la clientèle : marque de fabrique de commerce ou de services, enseigne, raison sociale, nom commercial, signes et symboles, logos l’usage d’une expérience, d’un savoir-faire ;une collection de produits, de services et/ou de technologies brevetées ou non, qu’il a conçus, mis au point, agréés ou acquis.
- Le savoir-faire : Le franchiseur garantit au franchisé la jouissance d’un tel savoir-faire qu’il entretient et développe. Le franchiseur par une information et une formation adaptées le transmet au franchisé et en contrôle l’application et le respect. Le franchiseur encourage la remontée d’information des franchisés afin d’améliorer le savoir-faire. Dans les périodes pré-contractuelle, contractuelle et post-contractuelle, le franchiseur empêche toute utilisation et toute transmission de savoir-faire, en particulier à l’égard de réseaux concurrents, pouvant porter préjudice au réseau de franchise.
- Le réseau de franchise est constitué du franchiseur et des franchisés. Le réseau de franchise, par son organisation et son développement, contribue à améliorer la production et/ou la distribution des produits et/ou services ou à promouvoir le progrès technique et économique tout en réservant aux utilisateurs une partie équitable du profit qui en résulte. Le franchiseur doit favoriser un dialogue permanent et structuré entre son organisation et les franchisés en favorisant des instances de concertation. Le franchisé doit s’impliquer dans la vie du réseau et contribuer à l’intérêt général du réseau. La marque du franchiseur, symbole de l’identité et de la réputation du réseau, constitue la garantie de la qualité du service rendu au consommateur. Cette garantie est assurée par la transmission et le contrôle du respect d’un savoir-faire et la mise à disposition d’une gamme homogène de produits et/ou de services et/ou de technologies. Le franchiseur s’assure que le franchisé, par une signalisation adéquate, fait connaître sa nature d’entrepreneur juridiquement indépendant.
- Il appartiendra au franchiseur de consacrer à la promotion de sa marque, à la recherche et à l’innovation, les moyens humains et financiers permettant d’assurer le développement et la pérennité de son concept.
- Les droits sur les signes de ralliement doivent être d’une durée au moins égale à la durée du contrat.
- L’image de marque : le franchiseur garantit au franchisé la jouissance de signes de ralliement de la clientèle mis à sa disposition. Il doit notamment lui garantir la validité de ses droits sur la ou les marques dont l’usage est conféré à quelque titre que ce soit, au franchisé. Le franchiseur entretient et développe l’image de marque. Le franchiseur veille au respect par le franchisé des prescriptions d’utilisation de la marque et des autres signes de ralliement mis, contractuellement, à sa disposition. À l’issue du contrat, le franchiseur s’assurera de la non-utilisation des signes de ralliement de la clientèle par l’ancien franchisé. En cas d’exclusivité de l’utilisation de la marque sur un territoire donné, le franchiseur en précise les modalités : objet, portée.
- Le franchiseur s’assure par tout moyen que la collection de produits et/ou de services et/ou de technologies offerts au consommateur est bien conforme à l’image de marque et ce au moyen d’une clause d’achats exclusifs pour les systèmes qui le justifieraient et en particulier lorsque les produits portent la marque du franchiseur.
- Le franchisé doit, quelles que soient les circonstances, agir loyalement à l’égard de tout franchisé du réseau ainsi qu’à l’égard du réseau lui-même. Le franchisé est responsable avec le franchiseur de la force du réseau.
- A cet égard, le contrat pourra prévoir une clause de non-concurrence en cours ou en fin de contrat dont la durée, la portée et l’objet sont déterminés pour tenir compte de l’intérêt du réseau.
- Le futur franchisé en possession des informations prévues par l’article premier de la loi du 31 décembre 1989 et par son décret d’application, a la responsabilité de les analyser précisément afin d’intégrer ces éléments dans son projet d’entreprise dont il est pleinement responsable.
- Le futur franchisé doit d’être loyal quant aux informations qu’il fournit au franchiseur sur son expérience, ses capacités financières, sa formation, en vue d’être sélectionné.
- Les relations contractuelles : Le franchiseur et les franchisés savent qu’ils collaborent dans un système où leurs intérêts sont liés, tant à court qu’à long terme. La souplesse du système et le sens des responsabilités de chacun feront le succès de la franchise. Les relations entre les partenaires doivent donc permettre de suivre les évolutions nécessaires à améliorer le fonctionnement du réseau de franchise et la satisfaction du consommateur. Le franchiseur établit le contrat écrit qui énonce de façon complète et précise les droits, obligations et responsabilités des parties. Le contrat doit traduire la stratégie du réseau de franchise. Il comporte l’indication des moyens nécessaires pour atteindre la réalisation du concept de franchise. Le contrat n’impose pas aux parties intéressées de restrictions qui ne soient pas nécessaires pour atteindre les objectifs. L’équilibre du contrat est apprécié d’une façon globale en fonction de l’intérêt du réseau de franchise. Le cadre contractuel permet l’expression d’un dialogue permanent et favorise les solutions de conciliation.
- En qualité de responsable de l’identité et de la réputation du réseau, le franchiseur s’efforce, en proportion de ses moyens et des buts recherchés, de : Définir des normes de qualité et veiller ou faire veiller à leur respect par les franchisés vis-à-vis du consommateur. Maintenir le franchisé informé de l’existence de sa responsabilité, spécifique à la franchise, à l’égard du consommateur, en qualité de commerçant indépendant. Dans les cas où l’activité du réseau de franchise nécessite un paiement d’avance total ou partiel par le consommateur, d’attirer l’attention du franchisé sur la nécessité de garantir le consommateur, soit par sa solvabilité propre, soit par une assurance, une garantie bancaire ou tout autre moyen.
- Le franchiseur informe le franchisé avec un préavis suffisant de son intention de ne pas renouveler l’ancien contrat arrivé à son terme ou de ne pas signer un nouveau contrat.
- Le franchiseur, ayant indiqué dans le contrat les conditions de reprise et/ou d’utilisation des matériels spécifiques à la franchise, ne recherche pas, par ces conditions, à pénaliser l’ancien franchisé, mais à protéger l’identité et la réputation du réseau de franchise.