Dans les années 50, c’est Gérard Mulliez, le patriarche, à la tête d’une filature familiale, qui a l’idée de se diversifier et imagine un réseau de magasins de laine qu’il baptise Phildar à l’image du pionnier Pingouin. Si l’enseigne se positionne d’abord sur le créneau du fil à tricoter, le « faire soi-même » réunit des millions d’adeptes et permet un développement rapide du réseau de franchise. L’enseigne connaît alors des hauts, des bas et des repositionnements dus à la quasi disparition du marché du fil à tricoter mais le nouvel engouement pour tous les travaux d’aiguille lui donne, dans les années 2000, un nouvel espoir.
Dans son nouveau concept, Phildar a même décidé de conserver les pelotes de laine de toutes les couleurs. Logique pour une marque qui représente la moitié du chiffre d’affaires du fil à tricoter en France ! Aujourd’hui, 20 % de la surface des boutiques est dédiée au fil à tricoter, 80 % se concentre sur le prêt-à-porter et les accessoires qui représentent 75 % du chiffre d’affaires global estimé à 850 000 euros dans les nouvelles boutiques.
Dans cette volonté de devenir rapidement la marque préférée des femmes de 40 ans, Phildar a considérablement modifié le concept de ses magasins : les nouvelles boutiques sont beaucoup plus grandes, 150 m2 en moyenne et se veulent plus « mode ». En 2007, une vingtaine de magasins ont adopté ce nouveau look et une quarantaine de nouvelles boutiques sont prévues en 2008, principalement en centre-ville et dans les centres commerciaux, sur des emplacements numéro un.
Audrey Caudron