Maxi-Livres a mis au point un opus qui fait la synthèse des valeurs que cette franchise veut défendre. Pour cela elle a fait appel à un philosophe militant de la gestion participative, Bernard Ibal. Il a réuni une quinzaine de volontaires : vendeurs, responsables de magasins ou contrôleurs de gestion pour mener ensemble un travail introspectif. S’en est suivi un brainstorming d’un an qui a débouché sur la distribution d’un bréviaire en 3000 exemplaires adressé à l’ensemble des collaborateurs, fournisseurs et aussi disponible en boutique.
Il fait une quarantaine de pages et s’intitule » un contrat social » à la manière de Rousseau… La partie droits des salariés est classique : formation, visibilité des carrières, conditions de travail, mais du côté des devoirs on trouve plus d’originalité : se sentir fier du concept, respecter l’outil de travail, développer la convivialité avec les clients… Il fallait bien redresser une image que le discounter du livre subissait : certains clients et les médias véhiculant des messages confus à propos de l’abus d’emplois précaires… Tout n’est pas réglé pour autant mais des accords d’entreprise ont été conclus sur les rémunérations et le droit syndical.
Un comité d’éthique avec l’incontournable Jack Lang est venu apporter sa caution en parrainant par ailleurs deux prix littéraires créés par l’enseigne.
Vu dans Management – Février 2006