C’est un rêve pour beaucoup d’actifs salariés de devenir entrepreneur ; cela peut devenir réalité à condition de tordre le cou à des idées reçues qui ont la vie dure. Les media véhiculent des exemples de réussite spectaculaire surtout dans les nouvelles technologies mais sur le terrain, c’est toute autre chose. Créer une entreprise est à la portée de tout un chacun. Il faut pour cela l’envie profonde d’être indépendant et d’avoir une activité dans un secteur qui plait auquel on apporte ses compétences personnelles et professionnelles.
Sur le créneau du commerce organisé, la franchise a permis à des milliers de personnes de créer leur business et perdure depuis plus d’un siècle car son offre répond à tous les profils d’entrepreneurs.
Franchir le pas est une question de volonté après avoir éliminé tous les clichés répandus sur l’entrepreneuriat qui peuvent retenir certaines volontés.
Le mythe de l’idée géniale
Tout le monde n’est pas Bill Gates ou Mark Zuckerberg ou plus près de nous, le français Frédéric Mazzella (fondateur du concept Blablacar) alors que des milliers d’entrepreneurs font tourner l’économie dans tous les secteurs. Il est possible de créer sa propre entreprise sans avoir l’idée du siècle. Et la franchise en est l’exemple parfait : un concept duplicable qui permet ensuite à des entrepreneurs de l’exploiter sur tous les segments du marché : du service à la personne, la restauration rapide, l’alimentaire, l’équipement de la maison, la beauté, l’immobilier etc…
L’idée seule n’est pas une garantie de succès si elle ne s’inscrit pas sur un marché porteur et à long terme. Créer son entreprise, c’est se projeter concrètement sur un business rentable et prendre des risques mesurés comme faire une étude de marché et un business plan crédible.
Avoir fait des études supérieures et au moins 10 ans d’expérience
Bac+5 ou une école de commerce ne sont en aucun cas un gage de succès pour devenir entrepreneur. Citons Alain Afflelou ou Martin Bouygues qui ont lâché leurs études pour créer leur entreprise. Évidemment sur des secteurs high tech, un BTS ou une formation d’ingénieur peut s’avérer nécessaire. Concernant la franchise, opter pour une entreprise en réseau offre l’avantage de bénéficier d’une formation initiale permettant d’acquérir tous les fondamentaux liés à l’activité.
Les qualités personnelles sont primordiales. Il n’y a pas de profil type d’entrepreneur car chacun apporte son expérience et ses capacités d’adaptation, d’analyse et son pragmatisme. De même l’expérience professionnelle peut être un atout mais pas indispensable. De jeunes entrepreneurs de moins de 30 ans se sont lancés après 2 ou 3 ans seulement en tant que salarié par envie d’indépendance et d’autonomie sur un projet personnel. En 2020, 41% des créateurs d’entreprises individuelles avaient moins de 30 ans.
Lire : Quelles sont les qualités pour devenir un bon chef d’entreprise ?
Il faut de l’argent pour entreprendre
44% des entrepreneurs se lancent avec moins de 8 000 euros. Tout dépend du secteur d’activité : dans les services ou conseil, dans l’immobilier, l’apport est minime. Pour ouvrir un restaurant, c’est une autre dimension mais s’adresse à des profils d’investisseurs entrepreneurs. En France, des solutions de financement existent pour soutenir les indépendants : garantie d’emprunt bancaire par la banque publique d’investissement, financement participatif, prêt à taux zéro,etc.. Évidemment le retour sur investissement dépend de l’activité et il faut attendre souvent quelques mois avant de se verser un salaire. Mais il faut garder en tête que créer une entreprise, c’est créer de la richesse à long terme.
Les entrepreneurs n’ont plus de vie personnelle
Le chef d’entreprise surbooké qui fait tout, tout seul a fait son temps. Aujourd’hui, l’informatique a réduit les temps de l’administratif, les jeunes chefs d’entreprise ont appris à déléguer en externalisant certaines tâches et même on voit de plus en plus d’entreprises qui se créent à plusieurs : c’est l’effet groupe ou binôme. Cela permet d’avoir chacun son domaine de compétence et d’être autonome sur sa partie et un équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Si la pression est toujours là, elle peut se partager de même que les décisions importantes à prendre (à condition d’avoir choisi les bons statuts !).
Le commerce organisé en franchise l’a bien intégré dans son mode de fonctionnement. En effet, tout ce qui peut être modélisé et adapté à chaque magasin ou site de la marque l’est anticipé par la tête de réseau : que ce soit au niveau de l’informatique, de la gestion des stocks, des achats, des fichiers clients, de l’offre marketing. Ainsi, le chef d’entreprise franchisé a des outils bien adaptés dès la mise en place de son entreprise. Il peut ainsi gérer son temps entre la marche de son business et sa vie privée.
Les femmes sont peu représentées
Faux ! En 2021, en France, 43 % des créateurs d’entreprises individuelles étaient des femmes contre 33 % en 2000. Selon une étude INSEE 2021, les secteurs d’activité qui attirent le plus les créatrices sont les « activités spécialisées, scientifiques et techniques » (19 %) puis la « santé humaine et l’action sociale » (16 %). Ces deux secteurs concentrent un tiers des nouvelles entreprises dirigées par des femmes. En particulier, le « conseil en gestion » et le « conseil en relations publiques et communication » totalisent presque la moitié des créations féminines du secteur des « activités spécialisées, scientifiques et techniques ».
En 2020, quatre franchisés sur dix étaient des femmes, (enquête annuelle de la franchise de la Banque populaire, avec la Fédération française de la franchise (FFF) et Kantar. Un chiffre supérieur aux statistiques sur les chefs d’entreprise en France où les femmes n’y comptent que pour 29% selon l’Insee (étude 2019).
Devenir entrepreneur est un challenge personnel et a toutes les chances de réussir à condition de minimiser les risques c’est-à-dire choisir un secteur porteur, ne pas s’endetter au-delà du raisonnable, faire un business plan réaliste, et avoir l’adhésion de votre famille.
Lire : Le TOP 5 des idées reçues sur la création d’entreprise en franchise