Les clichés et les contre-vérités ont la dent dure lorsque l’on évoque l’entreprise en franchise. L’aventure de franchisé fait rêver un grand nombre de Français. Près d’un Français sur trois souhaiterait devenir « son propre patron ». Pourtant, l’entrepreneuriat est la proie de nombreux préjugés, freinant de futurs porteurs de projet à se lancer. Nous démêlons le vrai du faux dans ce « Top 5 » des idées reçues sur la franchise.
La franchise est plus risquée que l’entrepreneuriat indépendant : FAUX
Les chiffres ne mentent pas. Près de la moitié des nouvelles entreprises indépendantes ne franchisse pas les cinq années d’activité. Au contraire, en franchise, près de huit franchises sur dix ont une longévité nettement supérieure. En effet, la notoriété d’une marque, le savoir-faire éprouvé et la force d’un réseau de franchisés permettent de minimiser les risques d’échec.
Entreprendre en franchise, c’est perdre son indépendance : FAUX
Préjugé tenace, entreprendre en franchise serait une perte d’autonomie et « je devrais rétrocéder une part très importante de mon chiffre d’affaires ». L’archétype qui dit que le franchisé a pour contrainte une redevance, de quatre à cinq chiffres tous les ans, effraie les entrepreneurs. Pourtant, entreprendre en franchise, c’est conduire une société d’un point de vue juridique et moral. Un franchisé est maître de son projet et de son centre de profit. Les contrats « franchisés » ont pour fonction de donner au franchisé toute la liberté qu’il attend, tout en l’aidant grâce à un concept existant, une formation ciblée et des outils pour réussir. C’est un partenariat gagnant-gagnant !
Seuls les profils disposant d’un patrimoine financier peuvent entreprendre : VRAI et FAUX
Deux tiers des entreprises sont créés avec un capital inférieur à 20 000 euros. Les besoins de fonds de départ varient fortement selon le type de franchises. Certaines sociétés en franchise peuvent être créées avec un montant raisonnable. Droit d’entrée et apport personnel, les franchises s’adaptent à toutes les bourses. Néanmoins, plus un réseau est connu, plus le droit d’entrée sera élevé. Et pour assurer son confort d’entrepreneur, la somme d’environ 80 000 euros est le montant moyen qui couvrira le droit d’entrée, l’emplacement immobilier, et les frais divers liés au quotidien de l’activité.
Être franchisé, c’est gagner beaucoup d’argent : FAUX
Il est essentiel d’avoir en tête que se lancer en franchise ne veut pas dire : richesse immédiate.
Lorsque vous vous lancez dans une franchise, le franchiseur est en droit de vous poser la question suivante : « Quelle est la somme minimale avec laquelle vous pensez pouvoir vivre ? ». Cette somme minimale est calculée après avoir évoqué toutes les thématiques liées au frais de fonctionnement : vacances, forfaits téléphone et internet, etc. Le franchisé qui ne peut envisager de vivre avec moins de 8 000 euros par mois peut d’emblée tourner les talons. Lorsqu’on ouvre une franchise, il faut garder à l’esprit que la première année sera potentiellement difficile. La maîtrise de ses dépenses journalières est donc cruciale.
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Pour se lancer en franchise, il faut être surdiplômé : FAUX
En aucun cas ! Les exemples d’entrepreneurs à succès ayant lâché leurs études pour se donner à 100 % dans leurs projets sont légions : Alain Afflelou, Richard Branson, Jacques Dessange ou Édouard Leclerc, pour ne citer qu’eux, n’ont pas de Bac +12 !
En effet, contrairement aux clichés qui courent, tous les chefs d’entreprise n’ont pas immanquablement de multiples diplômes. Dans le monde de la franchise, seul le travail fournit, l’investissement personnel et la force de conviction ont de l’importance. Plus que des études de longue durée dans un domaine, le franchisé gagne surtout à être multi-tâche. Seul l’esprit d’initiative est véritablement loué dans ce domaine.
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