Toute création d’entreprise en indépendant ou en franchise ont en commun l’apport de fonds pour se lancer et se développer. Une fois le projet défini, le business plan établi, il apparait alors les besoins en investissement et en fonctionnement.
Une bonne évaluation est la base d’un départ dans les meilleures conditions financières afin de sécuriser l’activité primaire et les écarts de trésorerie. Donc anticiper et calculer le seuil de rentabilité pour valoriser l’endettement. Une fois cette opération effectuée, le stade suivant est de déterminer les besoins d’investissements. Nous avons listé les différentes sources de financement possibles.
Les fonds propres ou apport personnel
En règle générale, l’apport personnel pour ouvrir une franchise est de 30% des investissements en moyenne.
Où trouver ces fonds ?
Cela commence évidemment par votre épargne personnelle et/ou familiale, si vous et votre conjoint (e) avez économisé pour un projet d’entreprise commun.
Vos parents ou grands-parents peuvent aussi vous aider sous forme de legs anticipé : limités à 31 865 euros par enfant et/ou petit enfant il est exonéré de droit de succession. Cela est renouvelable tous les 15 ans.
Le plan d’épargne salariale ou épargne collectif (PPE, PERCO, PEI) qui peut être versé de façon anticipée en cas de création ou reprise d’entreprise.
L’aide à la reprise et à la création d’entreprise (l’ARCE). Elle est versée par Pôle Emploi à un chômeur percevant des allocations sous forme d’un capital équivalent à 45% du restant de ses droits à l’assurance chômage.
Le prêt d’honneur qui doit être couplé avec un prêt bancaire. Ce genre de prêt est à taux zéro et permet de compléter un apport personnel.
Citons Initiative France qui opère sur ce segment. Le prêt d’honneur varie entre 3 000 et 50 000 € (prêt moyen 9 700 euros). La décision d’attribution du prêt revient à un « comité d’agrément » qui évalue la pertinence du projet. Ce comité est composé de chefs d’entreprises, experts de l’entrepreneuriat sur votre territoire (banquiers, experts-comptables, juristes). Il n’exige aucune garantie et est destiné à la personne et non à l’entreprise. Il constitue le pilier de l’offre de services d’Initiative France aux entrepreneurs.
L’ADIE (Association pour le droit à l’initiative économique) accorde aussi des prêts d’honneur à hauteur de 3 000 euros qui complète une demande de crédit. Plutôt axé sur le microcrédit, l’ADIE permet de financer du matériel ou un véhicule par exemple.
La PRCE (prime régionale à la création d’entreprise) est attribuée par le conseil régional. Elle a pour but de permettre aux entrepreneurs de créer des entreprises sur le territoire. Son montant est déterminé en fonction du projet et diffère d’une région à l’autre.
Les clubs d’investisseurs comme les sociétés de capital-risque solidaire privées ou publiques. Celles-ci collectent des capitaux auprès des investisseurs institutionnels et des particuliers pour soutenir la création et l’évolution des petites entreprises.
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Les financements à rembourser
Il s’agit à ce stade de trouver des financements « intéressés » dans le sens où ces fonds devront un jour soit être remboursés au minimum de la mise ou avoir fructifié.
La love money : le futur entrepreneur demande à ses proches d’investir dans son projet. Cela doit être officialisé pour que ces derniers deviennent des actionnaires de l’entreprise. Ils bénéficient d’une déduction fiscale sous certaines conditions : Conserver les titres 5 ans minimum, réduction d’impôt sur le revenu égale à 25 % des montants investis. Cette formule n’est pas sans risque pour le donateur et peut créer des tensions au sein des familles en cas d’échec.
Les investisseurs : personnes physiques ou morales intéressées à entrer dans le capital de votre entreprise : c’est sur des plateformes de crowdfunding ou financement participatif qu’on trouve ces profils. Le crowdfunding est un projet collectif, un échange de fonds entre personnes en dehors des circuits financiers institutionnels. Il vise à financer des projets d’entreprise soit sous forme de dons ou prêts avec ou sans intérêts, ou en investissements (action ou obligation).
La clôture de la collecte a lieu si le montant minimum de financement est atteint, sinon à la date de fin de collecte. Le porteur de projet perçoit le montant collecté, moins un taux de commission compris entre 5 et 10%. Si le montant global recherché n’est pas atteint, le projet n’est pas financé et les contributeurs récupèrent leur mise. Par exemple, Bpifrance a ouvert ce service en 2014 sous l’appellation Tousnosprojets.
L’endettement bancaire
Si vous avez besoin d’un prêt bancaire, ce qui est la majorité des cas quand on ouvre une franchise, les banques accompagnent les projets viables et les dossiers bien étayés. Une évaluation la plus précise possible de vos besoins d’investissements et de fonctionnement est la base d’un business plan qui sécurise les banquiers. Plus vous aurez un pourcentage d’apport personnel important, plus la banque vous suivra dans vos projets. A savoir qu’elles investissent facilement dans l’immobilier, les stocks mais qu’elles sont moins prêtes à subventionner le besoin en fonds de roulement. En parallèle, vous pouvez aussi faire un crédit-bail pour l’acquisition de véhicules, de machine, de biens mobiliers.
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Les franchiseurs connaissent les filières et sauront vous conseiller. N’hésitez pas à les solliciter, cela fait partie de l’accompagnement et votre réussite est aussi la leur.