La transmission de PME PMI de cinq à 100 salariés représente 6 000 à 7 000 entreprises tous les ans selon l’observatoire CRA (Cédants et Repreneurs d’Affaires). Cet article compare la reprise à la création d’entreprise en solo qui est plus risquée, on le sait, que la création en franchise.
Il est vrai que création et reprise sont deux aventures différentes et qui requièrent des profils parfois différents. Les motivations sont aussi diverses: cadre en quête d’indépendance, repreneur d’un associé, investisseur. Une reprise a un coût plus élevé qu’une création : une évidence car elle a créée de la richesse avec un savoir-faire, des clients, un carnet de commande, etc. Reprendre une entreprise existante est une démarche plus raisonnée et souvent moins risquée à condition de ne pas se tromper sur ses vraies motivations et de faire le bon choix. Reprendre une entreprise franchisée apporte en plus un concept éprouvé, une marque connue et une assistance permanente : une manière de réduire encore plus les risques en ajoutant les sécurités de la reprise et de la franchise.
Qui sont ces repreneurs de PME ?
Un tiers des PME sont cédées en interne (famille ou salarié) selon l’édition 2012 de l’observatoire CRA, un quart disparaissent (fusion, faillite)et 43% sont vendues. L’âge moyen des repreneurs se situe aux alentours de 45 ans (41 ans pour les TPE) et 90% ont une formation supérieure. 57% déclarent un apport personnel compris entre 100 000 euros et 300 000 euros et 26% entre 300 et 1 million d’euros.
Reprendre une entreprise a des avantages : toutes les démarches administratives ont été effectuées. La société a un statut juridique, comptable, fiscale. Pas de local à trouver, Les collaborateurs sont déjà sur place et formés, les fournisseurs existent. Il en est de même pour les banques qui vous prêteront de l’argent : le fait de pouvoir se baser sur les bilans existants et non sur un business plan est plus sécurisant. Bref toute la partie de démarrage n’est plus à faire. Si en plus, vous bénéficiez d’un accompagnement du cédant pour passer la main, les conditions sont réunies pour réussir.
Les grands principes de base pour éviter de se disperser
Reprendre une entreprise ce n’est pas une simple transaction de biens. Il est indispensable de faire un diagnostic financier et humain. Cela signifie se poser les bonnes questions et y répondre : la rentabilité de l’entreprise est-elle pérenne et depuis combien d’années ? Si oui, est-elle sur un marché porteur ? Peut-elle absorber les charges de remboursement liées à l’achat ? Côté humain, cela tient souvent à la personnalité du cédant et à ses collaborateurs clef. Ont-ils envie de vous suivre ? Sont-ils prêts à changer de méthodes de travail ?
Reprendre une affaire derrière quelqu’un qui l’a créé et marqué de sa personnalité tous les liens dans l’entreprise peut parfois être difficile – surtout si vous voulez changer les méthodes de travail- il est conseillé de faire un audit interne et ne pas changer brusquement sans faire collaborer et adhérer les salariés. Vous ne serez reconnu que lorsque vous aurez prouvé vos compétences métier et managériale.
Comment trouver une entreprise à reprendre ?
Avant toute chose, le candidat à la reprise doit avoir cerné le type d’entreprise, le secteur d’activité, la taille, l’endroit. Se lancer tous azimuts sur des critères essentiellement financiers (un apport personnel conséquent) a peu de chances d’aboutir. Il faut que tous les critères que vous aurez définis soient réunis lorsque vous recevrez des candidatures. Si vous gardez sous le coude des entreprises en vous disant ‘à voir’ car il manque un critère, vous serez submergé et perdrez de vue l’entreprise type que vous vous serez définie.
Les filières de recrutement sont nombreuses : annonces presse classiques, réseau des experts comptables, notaires, salons des entreprises, chambres de commerce et d’industrie et celles de l’artisanat. Évidemment le web offre aussi de nombreux sites qui se sont spécialisés sur ce business. Enfin, toujours selon le CRA, il faut compter au moins 6 à 8 mois de prospection et autant de négociations avec le vendeur. Reste ensuite 3 à 4 mois de recherche de financement.
Et pourquoi pas reprendre une franchise pour cumuler les avantages ?
Reprendre une affaire est plus sécurisant et si elle fait partie d’un réseau de franchise, c’est un atout de plus car au-delà de ce qu’a construit le cédant, le savoir-faire et l’assistance d’une enseigne connue peuvent faire la différence. DEMANDEZ AUX FRANCHISEURS QUI VOUS INTÉRESSENT QUELLES SONT LES FRANCHISES A REPRENDRE DANS LEUR RÉSEAU.
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Martine Malaterre