Avant toute chose, il vous faudra bien cerner le secteur d’activité et vos capacités financières. S’il est préférable en cas de reprise en indépendant d’opter un secteur que l’on connaît déjà, la franchise permet de changer d’orientation. Pourquoi ? Parce que les réseaux forment leurs franchisés ce qui permet d’entrer dans une activité avec un savoir-faire et des méthodes qui ont fait leurs preuves sans avoir auparavant une expérience dans ce domaine.
Faire le point de ses compétences en matière de gestion ou de management et se former si nécessaire. Déterminer les limites sur le plan de la vie familiale ; les contraintes horaires surtout si vous avez été auparavant dans une entreprise en tant que salarié. Se projeter sur plusieurs années car devenir patron est une aventure à long terme (de 5 à 10 ans).
Les cédants sont souvent discrets sur la transaction et les acheteurs potentiels doivent activer les réseaux banquiers, fichiers d’entreprises dans les chambres de commerce ainsi qu’Internet avec des sites qui proposent des affaires à vendre et notamment les fonds de commerce-. Il est possible aussi de se tourner vers les tribunaux de commerce et les liquidateurs judiciaire qui connaissent les affaires en faillite mais cela demande alors une expertise plus poussée. Une entreprise peut être en liquidation pour des raisons de trésorerie mais rester quand même une affaire intéressante. Si vous êtes un ancien cadre, l’APEC propose un service d’informations sur les entreprises à reprendre.
Si vous optez pour une reprise en franchise, les têtes de réseau pourront vous orienter sur les affaires à reprendre dans votre région ou ailleurs. Vous obtiendrez alors des informations à la fois sur l’affaire en question mais aussi sur le réseau en interrogeant d’autres adhérents.
Evidemment les grands critères d’évaluation d’une entreprise sont connus : chiffres d’affaires, pas de porte, endettement, résultats nets d’exploitation, etc Mais il faudra investir en conseil d’avocat et d’expertise comptable pour s’assurer du rapport qualité /prix. Cela représente un investissement somme toute relativement peu élevé par rapport au coût total et à la minimisation des risques. A noter que les honoraires d’experts sont amortissables sur 5 ans.
Reprendre une entreprise prend du temps et peut aller jusqu’à plus d’un an sachant que les commerces ont des délais plus rapides et représentent presque un tiers (31%) des cessions achats derrière les hôtels, restaurants, café ( 36%).
Un apport personnel d’un montant de 30% minimum reste un palier obligatoire pour investir dans la reprise (comme dans la création) d’une entreprise sachant que la reprise sera évidemment plus élevée. Reste ensuite à trouver les fonds pour compléter avec le classique emprunt bancaire mais aussi des dispositifs d’état comme la banque Oséo, le contrat développement transmission (prêt sans garantie ni caution personnelle de 40 à 400 000 euros en complément obligatoire d’un prêt bancaire de 5 ans minimal et représentant 40% maximum du total des prêts. Il s’étend sur 7 ans et sans remboursement les 2 premières années). Citons aussi les prêts d’honneur ou prêts PCE dont les montant n’excède pas 10 000 euros.
En créant une entreprise ou un commerce en franchise, les risques sont déjà moins grands qu’en indépendants notoriété, savoir-faire, méthodes éprouvées en sont les bases- et en reprenant une franchise, la rémunération est encore plus rapide et plus sûr car il n’y a pas de période de lancement. Si le concept est bon, a été bien appliqué par le franchisé précédent, il n’y a aucune raison que cela ne continue pas avec vous.
Bien sûr, il faudra payer plus cher mais si vous avez un apport personnel conséquent, la reprise d’une franchise pourra s’avérer plus rentable et moins risquée qu’une création et à plus court terme.
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