Après quelques années fastes, l’euphorie autour de la cigarette électronique semble arriver à ses fins. Telle est en tout cas l’analyse du Xerfi qui vient de publier une étude sous le titre « Le marché de la cigarette électronique – prévisions à l’horizon 2018 et mutations du paysage concurrentiel ». Des perspectives de croissance sont néanmoins possibles à condition que le secteur – et notamment les franchises – adopte de nouvelles stratégies de développement.
Une année 2015 morose sur le marché de l’e-cigarette
Si entre 2012 et 2014, pas moins de deux boutiques dédiées à la cigarette électronique ouvraient en France chaque jour, l’année 2015 est beaucoup moins florissante pour ce nouveau marché et les fermetures s’enchaînent depuis janvier. Les experts de Xerfi prévoient ainsi « une année 2015 bien morose pour le secteur avec un recul des ventes de l’ordre de 10% à 355 millions d’euros et une baisse de 17% du nombre de points de vente à environ 2000 unités ». Les raisons invoquées ? La difficulté des opérateurs à renouveler leur clientèle et l’évolution de la réglementation. En effet, explique le groupe d’études économiques, nombreux sont les consommateurs qui ont finalement été déçus par ce nouveau concept… peu aidés par ailleurs par « les discours scientifiques contradictoires et les déclarations politiques ». Et ce dans un contexte hyper concurrentiel !
La nécessité d’une nouvelle stratégie marketing
Néanmoins, selon l’étude Xerfi, il reste encore des perspectives intéressantes sur ce marché compte tenu de certains facteurs comme la hausse moyenne du prix du tabac. Elle parle d’une croissance qui pourrait s’établir à 8% en moyenne pour atteindre 450 millions d’euros à l’horizon 2018. Encore faut il que les spécialistes de la cigarette électronique élargissent leur public et affinent leur stratégie marketing à long terme. Plus question de parier uniquement sur les « technophiles attirés par le caractère innovant et anticonformiste du produit » : ceux-ci constituent aujourd’hui la clientèle la plus volatile ! Aujourd’hui, il apparaît donc nécessaire de « valoriser la valeur émotionnelle du produit, et non plus celle d’usage, pour fidéliser les consommateurs ». Autres axes de développement avancés : l’innovation produit et le passage obligé par la case « objets connectés « (à l’image de la start-up Smokio qui a lancé en janvier 2014 la première vapoteuse intelligente).
Si le sujet vous intéresse, retrouvez notre article d’avril 2014 sur l’e-cigarette.