Xerfi a récemment dévoilé une nouvelle étude : « Le marché des salles de sport en France à l’horizon 2025 – Quelles stratégies et perspectives pour le marché du fitness face à un contexte économique et concurrentiel dégradé ? ». L’étude explique l’état actuel du secteur des salles de sport, son état d’ici 2025 et la particularité du business model des salles de fitness.
Le secteur des salles de sport reprend des couleurs
Le secteur des salles de sport a subi de plein fouet les conséquences de la crise sanitaire et a dû supporter une douzaine de mois de fermeture administrative cumulés en 2020 et 2021. Ce n’est qu’à la fin de 2022 que les salles de sport ont pu retrouver un niveau d’activité proche de celui d’avant-crise en France.
Grâce aux quelques 6.5 millions de personnes inscrites en fin d’année, le marché du fitness est remonté à 2.17 milliards d’euros. Selon Xerfi, cette dynamique devrait se poursuivre jusqu’à 2025, pour au moins 3 bonnes raisons :
- Les ambitions des grands réseaux (L’Orange Bleue, Keepcool, Neoness…) stimuleront la demande.
- L’engouement des Français pour le fitness n’a jamais été aussi important.
- Les moteurs socio-démographiques (attention portée à l’apparence, au bien-être et à la performance accentuée par les réseaux sociaux…) continueront d’alimenter la fréquentation des clubs.
Xerfi prévoit une augmentation moyenne de 2 % par an d’ici 2025 qui permettra au marché des salles de sport d’atteindre les 2.3 milliards. Et même si les salles de fitness ont enfin pu reprendre des couleurs, elles sont entrées dans une nouvelle zone de turbulences. Cela pourrait bien accentuer l’écart entre les grands réseaux solides, et en développement, et des indépendants pénalisés par des marges trop faibles. La concurrence des réseaux low cost, la fin des aides de l’État, l’envolée des coûts d’exploitation ainsi que les hausses de prix modérés menacent en effet les acteurs plus fragiles.
La composition du secteur
Toujours selon la même étude, sur les 4 750 salles de sport et de remise en forme actuellement en activité en France, 60 % sont détenues par des réseaux. Et les 15 plus gros pèsent désormais 47 %, soit 20 points de plus que 10 ans plus tôt. Et ce mouvement de concentration devrait se poursuivre sous l’impulsion des grands réseaux qui se développent à moindre frais via la franchise ou la licence de marque à l’image de L’Orange Bleue ou CrossFit.
Selon Xerfi, les clubs indépendants risquent de rencontrer de grosses difficultés durant les prochains mois. Les plus grands réseaux, malgré des marges modestes, bénéficient pour leur part, du soutien d’investisseurs ou de maisons-mères puissantes pour assurer leur développement. Pour atteindre une taille critique et/ou densifier son maillage territorial, les rapprochements entre enseignes devraient par ailleurs s’intensifier.
En raison de la grande concurrence, on peut s’attendre que les exploitants tendent à baisser leurs tarifs (abonnement mensuel moyen aujourd’hui à 33 euros) après 2022 pour rester dans la course.
Le business model des salles de sport se caractérise par :
- Des investissements initiaux et des coûts fixes assez conséquents (acquisition et renouvellement des machines, charges locatives, frais de personnel…).
- Un seuil de rentabilité atteint en général au 2ème exercice.
Si auparavant, le business model des salles de sport reposait sur un taux d’abandon élevé qui permettait de pratiquer un surbooking systématique sans engorger les salles et nuire à la satisfaction des adhérents, aujourd’hui, la tendance a changé : entre lissage de la fréquentation et diversification des recettes.
Au fil du temps, les exploitants de salles de sport ont en effet élargi leurs sources de revenus pour proposer, en plus des prestations de base (abonnement, frais de dossier et de résiliation…), des services annexes liés au cœur de métier (coaching et suivi personnalisé, ventes d’accessoires…), la restauration (ventes de boissons, compléments alimentaires…) ainsi que des services optionnels (accès à un espace bien-être par exemple).
Aujourd’hui, on constate également le grand succès rencontré par le home training amenant les réseaux à créer et à maintenir le lien avec leurs abonnés en dehors des clubs. C’est le sens de la création de services de coaching à distance (programmes personnalisés, démonstrations, cours en VOD…) et de la diversification dans la vente d’équipements sportifs.
Des réseaux de salles de sport qui recrutent
La franchise Bodyhit, spécialisée dans le coaching personnalisé et l’électrostimulation Miha Bodytec, compte plus de 120 clubs en France. L’enseigne promet, entre autres avantages, un concept innovant, un accompagnement qualitatif et des outils de gestion interne simples et automatisés.
- Droit d’entrée : 24 000 euros
- Investissement total hors pas de porte : 130 000 euros
- Apport personnel minimum : 30 000 euros et plus
La franchise Fitness Park compte à ce jour 258 clubs de sport et est implanté en France, Espagne, Portugal et dans les DOM-TOM. Le réseau affirme proposer à ses franchisés un concept solide et un business model à forte rentabilité.
- Droit d’entrée : 45 000 euros
- Investissement total hors pas de porte : à partir de 1 million d’euros
- Apport personnel minimum : à partir de 350 000 euros
La franchise Keep Cool veut offrir à ses adhérents une expérience sportive complète dans une ambiance conviviale, avec des coachs diplômés d’État. L’enseigne dispose actuellement d’un réseau de 270 clubs en France, Belgique, et Outre-Mer.
- Droit d’entrée : 24 000 euros
- Investissement total hors pas de porte : 280 000 euros
- Apport personnel minimum : 120 000 euros
La franchise L’Appart Fitness a été fondé en 2007 avec pour vocation de proposer, dans des locaux allant de 250 à 1 000 m², des équipements sportifs de haute qualité à des clients coachés par des professeurs diplômés.
- Droit d’entrée : de 25 000 à 35 000 euros
- Investissement total hors pas de porte : 300 000 euros
- Apport personnel minimum : de 75 000 à 150 000 euros