Le Crédit Foncier et Guy Hoquet l’Immobilier ont livré ce matin leur analyse du marché du logement et du financement, avec un focus sur les perspectives de l’accession à la propriété en 2015.
Alain David, Directeur développement adjoint du Crédit Foncier, et Fabrice Abraham, Directeur général du Réseau Guy Hoquet l’Immobilier, ont notamment souligné que « la situation du marché immobilier français est paradoxale. Alors que les taux d’intérêt de crédit immobilier sont au plus bas depuis plusieurs décennies, le marché reste atone face notamment aux incertitudes vis-à-vis de leur avenir qu’expriment acquéreurs comme vendeurs ».
Un volume d’activité en baisse
Sur les neuf premiers mois de 2014, le volume de ventes dans l’ancien enregistré par le réseau Guy Hoquet l’Immobilier est en baisse de 5 % tandis que le stock de biens à vendre est en hausse de 2 %.
Les acquéreurs deviennent plus exigeants alors que les vendeurs ne sont toujours pas enclins à consentir des baisses de prix significatives. Il en résulte un allongement des délais de ventes, confirmant la tendance enclenchée depuis deux ans. En Ile-de-France, hors Paris, le délai de vente observé par le réseau Guy Hoquet l’Immobilier est ainsi passé de 52 jours au 3ème trimestre 2013 à 65 jours au 3ème trimestre 2014.
Les primo-accédants ne représentent plus que 30 % du marché contre 40 % trois ans auparavant (2011). A Paris, seuls les secondo-accédants ont réellement accès au marché, grâce à la revente de leur bien.
Des opportunités d’achat néanmoins et un contexte réglementaire favorable
Dans ce marché atone, et alors que les acquéreurs peuvent bénéficier de conditions de taux très attractives (taux d’intérêt moyen de 2,59 % en septembre 2014), le marché du crédit devrait afficher en 2014 un volume de crédit stable par rapport à 2013, de l’ordre de 128 milliards d’euros.
Au-delà des moyennes observées (-1,5 % France entière, -2 % en Ile-de-France hors Paris et -0,6 % en Province), les évolutions annuelles de prix restent très disparates d’un territoire à un autre. Au 3ème trimestre 2014, les prix se sont maintenus à Paris (+0,6 % par rapport à la même époque en 2013) dans un contexte de manque d’offre ; les zones les moins dynamiques enregistrent des baisses de prix allant jusqu’à 15 %, tandis que certaines zones d’Ile-de France, comme la petite couronne, corrigent leurs excès avec des baisses autour de 10 % pour les maisons.
Par ailleurs, le contexte réglementaire encourage l’achat immobilier. Sur le marché de l’accession, deux outils de financement ont été renforcés depuis le 1er octobre :
– le prêt à taux zéro + reformé va permettre à un plus grand nombre de ménages primo-accédants d’acheter leur résidence principale dans le neuf, notamment du fait du relèvement des plafonds de ressources des ménages et de l’allongement de la période de différé de remboursement ;
– le prêt à l’accession sociale, quant à lui, a vu ses conditions d’attribution revalorisées et ses plafonds de ressources alignés sur ceux du PTZ+.
Portrait-robot du primo-accédant
Le primo-accédant financé par le Crédit Foncier en 2014 dispose d’un revenu annuel médian de 29 640 euros (+6 % par rapport à 2010). Agé en moyenne de 34 ans et 3 mois, le primo-accédant achète un bien pour une valeur médiane de 165 000 euros. La part financée est de 90 %, soit un financement médian de 148 000 euros (+3 % par rapport à 2010).