Donc, dans la franchise financière, le franchisé demeure propriétaire de son fonds de commerce, il en confie simplement la gestion au franchiseur. La franchise financière est plus assimilable à un placement qu’à une franchise classique.
Elle présente des risques juridiques et financiers pour le franchiseur en cas de résultats insuffisants, de fautes de gestion, de désaccord entre les parties, de procédure d’insolvabilité du franchisé….. Afin d’éviter cette situation, le franchisé, maître de ses investissements, devrait conserver le pouvoir de direction de son entreprise tout en confiant la gestion courant au franchiseur. On ne voit pas bien comment faire et pourtant, au cas par cas, de telles pratiques ont cours avec l’intervention d’avocats très spécialisés.
On trouve cela dans des métiers comme l’hôtellerie où il existe des franchisés, des groupes financiers le plus souvent et plus rarement des individus lambda, qui possèdent les emplacements, les capacités d’obtenir les permis de construire et les moyens financiers mais qui n’ont pas vocation à exploiter eux-mêmes et préfèrent sous-traiter au franchiseur, celui qui sait et qui a les moyens, plutôt que de créer leur propre structure d’exploitation.
Quant aux franchiseurs qui utilisent cette franchise financière, ils sont rares et ont nécessairement déjà de fortes structures succursalistes. Ils sont intéressés par le pourcentage supplémentaire que le mandat de gestion leur donnera mais aussi le plus souvent, par ce que le franchisé apporte en matière de moyens financiers, politiques et relationnels locaux pour réussir des ouvertures qu’ils n’auraient pas facilement obtenu seuls.
En bref, la franchise financière est à réserver aux puissants !
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