Ainsi certaines enseignes ont franchi le pas du e-commerce ou s’appretent à le faire. D’autres s’y refusent, la vente en ligne pouvant casser les contrats d’exclusivités territoriales qui peuvent être passés avec les franchisés. La crainte de voir des clients potentiels se diriger vers des concurrents faute de présence sur le web a fini par convaincre un certain nombre de franchisés.
Des enseignes telles que Cache-Cache, Kookaï ou bien Comptoir des Cotonniers se sont lancés dans l’aventure du e-commerce il y a quelques mois. Il en va de même pour Orchestra, Arthur ou encore Aigle qui a procédé en deux temps : en 2006 un site proposant les produits techniques et plus récemment seulement la totalité des articles. De nouveaux sites marchands devraient voir le jour dans les mois à venir comme ceux d’Antonelle ou de Phildar.
Les marques qui ont franchi le pas considèrent aujourd’hui le e-commerce comme un nouveau marché inévitable, marqué par l’hyperproximité. Près de 120 000 visiteurs uniques pour le mois de janvier sur le site de l’enseigne Aigle et une base de données multipliée par quatre en tout juste six mois. Le e-commerce y a permis le recrutement d’une nouvelle clientèle, plus jeune ou éloignée des points de vente. La boutique virtuelle d’Aigle se positionne déjà comme la 5ème boutique du réseau, en terme de chiffre d’affaires.
La plupart des enseignes ont oeuvré pour une complémentarité des boutiques virtuelles et réelles. Phildar opte ainsi pour des prix et un calendrier de promotions identiques à ceux des points de vente. L’enseigne souligne l’intérêt des boutiques à accepter un nouveau rôle de point de livraison.
Une même politique de retraits des achats web en magasin a été adopté par Cache-Cache : cela permet favoriser le trafic en boutique et de promouvoir les contacts entre les franchisés et ce nouveau type de clientèle. Ainsi les deux types de réseaux peuvent devenir complémentaires.
Avec le recul, l’enseigne du Comptoir des Cotonniers prend d’ailleurs conscience du cercle vertueux qu’engendre le e-commerce : beaucoup de clients pré-sélectionnent leurs articles sur le site, avant de se rendre en boutique. C’est que, comme le remarque Pause Café, les internautes ont toujours besoin d’essayer leurs habits avant d’acheter. Cette enseigne préfère cependant ne pas se lancer dans l’aventure du virtuel, pour ne pas faire concurrence à ses points de vente traditionnels.