Le commerce associé, un exemple à suivre

  • Créé le : 27/12/2016
  • Modifé le : 20/02/2020

Bien qu’il compte 178 enseignes de différentes tailles, 32 400 entrepreneurs et 540 000 emplois, le commerce coopératif est encore mal connu en France d’après Eric Plat, Président depuis deux ans de la Fédération du commerce coopératif associé (FCA). Ce mode de fonctionnement permet à des entreprises indépendantes de devenir actionnaires d’un réseau, pour mutualiser les achats, le marketing ou faire croître la notoriété. La FCA rassemble ces réseaux.  

D’après un article Vu dans L’Opinion

Le secteur du commerce associé en France

Pour Eric Plat, le commerce associé se porte très bien. Il représente un chiffre d’affaires de 150 milliards d’euros, soit un tiers du commerce en France et 7 % du PIB national. Pour cette année, les ventes des enseignes du commerce associé devraient enregistrer une croissance de 3 % et le nombre d’employés une progression de 1 %.

Le président de la FCA explique encore: « Alors que dans les chaînes de commerce intégré, chaque magasin doit rendre des comptes à une maison mère et attend le dernier moment pour réaliser investissements et embauches, chacune de nos adresses est une PME, avec un rapport différent à la stratégie. Ces PME ont bien anticipé la crise du commerce en 2014. En plein marasme, leur chiffre d’affaires a progressé de 1 % et les embauches de 3 %« .
Toujours selon Eric Plat, le commerce associé « est un système pérenne, car il y a une forme de solidarité du réseau, un partage des bonnes pratiques« .

Le commerce associé mal compris par le gouvernement

Pour Eric Plat, le commerce en général, est mal compris par le gouvernement puisque bien qu’il représente 20 % du PIB français, il n’est représenté que par une secrétaire d’État, Martine Pinville alors que l’industrie qui concentre 10 % du PIB, est représenté par un ministre.

Autre point, le modèle du commerce associé est souvent confondu avec la franchise ou le commerce intégré. « On surestime sa surface financière, alors que c’est un agrégat de PME. Les parts sociales qu’elles ont dans la coopérative ne donnent pas lieu à des rémunérations. Cela n’a rien de spéculatif. C’est un « capital patient », qui s’inscrit dans la durée. (note d’AC Franchise : cette confusion se comprend car certains réseaux de coopératives font aussi de la franchise)

Chaque entreprise membre est gérée par elle-même. Ses investissements sont aussi les siens. Ils sont donc limités, ce sont ceux d’une PME. Les présidents des coopératives sont élus et sont d’ailleurs tous gérants de leur propre entreprise. Pourtant, les politiques gagneraient à s’inspirer de notre modèle qui est vertueux en termes d’emplois et de résistance« , confie encore le président de la FCA.

Les domaines dans lesquels le commerce associé peut être dupliqué

« On parle beaucoup des contrats de mission. Nombre de fonctions autrefois intégrées dans les entreprises sont externalisées, car il revient trop cher d’employer à plein-temps les personnels qualifiés qui les occupent. Il n’y a pas vraiment de statut pour ces personnes, si ce n’est le statut d’autoentrepreneur, limité dans ses perspectives« , explique le président de la FCA.

Eric Plat
évoque par la suite l’exemple des métiers de l’informatique ou du consulting et qu’il serait intéressant de regrouper des entrepreneurs qui veulent préserver leur indépendance tout en fonctionnant coopérativement, ce qui leur permettra d’instaurer un label d’expertise, ou la création d’une marque.

Les faiblesses du commerce associé

La plus grande faiblesse de ce modèle coopératif réside dans la sous-capitalisation des têtes de coopératives, mais c’est le modèle qui veut cela selon Eric Plat, le but n’étant pas de « faire remonter de l’argent des enseignes du réseau dans la structure, comme dans la franchise« .

Cette même caractéristique peut être considérée comme un point fort étant donné que cela « oblige à être très efficaces et imaginatifs. La conséquence, c’est que les moyens d’investissement des enseignes du commerce coopératif sont ceux de chacun des entrepreneurs qui composent les réseaux« .

Mais cela a des conséquences, le commerce coopératif ne peut pas intégrer les nouveaux centres commerciaux modernes mais très chers, ni les grands centres urbains puisque le prix de leurs loyers ne les rend accessibles qu’aux grandes chaînes de commerces intégrés.

Ce modèle coopératif concerne donc plutôt les villes moyennes, un désavantage en terme d’image dans un pays centralisé comme la France.

Le problème de la transmission des entreprises du commerce associé

Eric Plat confie que 13 % des 6 000 commerces de leurs réseaux doivent trouver un repreneur d’ici à 5 ans. Le Pacte Dutreil fonctionnant bien dans le cas d’une reprise familiale à la condition qu’elle soit anticipée deux ans à l’avance, il pourrait résoudre 14 % des cas de reprise d’entreprise, une partie infime des situations. Selon le président de la FCA, si on pouvait étendre ce Pacte aux salariés prenant la succession, on gagnerait 34 % de cas supplémentaires.

Eric Plat
continue d’expliquer: « La transmission d’une entreprise est un moment de fragilité dans notre secteur car les grands groupes intégrés en profitent pour faire leur marché et cela détruit une partie des réseaux. C’est dommage car, par ailleurs, nous sommes un modèle inscrit dans la durée: 40 % des chefs d’entreprise du commerce associé sont à la tête de la même entreprise depuis plus de 20 ans« .


La FCA souhaite donc être aidée afin de créer des dispositifs de coopération capitalistiques et aider ainsi les jeunes qui veulent intégrer des réseaux à réaliser les premiers investissements. « Le crédit d’impôt sur l’ISF lié à l’investissement dans les PME est désormais réduit. Cela a coupé une partie des autofinancements des entreprises de nos réseaux. Pourtant, 1 million d’euros investis par ce biais créaient un levier de 50 millions d’euros de capacité d’emprunt« , finit-il par conclure.

Le commerce associé est innovant

Selon le président de la FCA, le commerce associé est aussi innovant et cite les exemples d’enseignes de commerce associé tel que:
Leclerc qui a créé les premiers drives
Joué Club dont le service Click & Collect assure une croissance annuelle de près de 7 %
Intermarché qui a investi dans une flotte de bateaux pour gérer ses approvisionnements en poissons
Intersport qui a racheté un fabricant de vélos Gitane pour y fabriquer des vélos électriques
Orpi qui s’est lancé dans une marketplace immobilière entre particuliers…

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