Il s’agit de satisfaire les nouvelles habitudes des clients pressés. Un modèle qui ne peut être reproduit partout.
45 ‘ est le temps moyen mis par un client pour ses achats en hypermarché, un quart d’heure a été gagné depuis 1990. Mais si les hypermarchés ont progressé ce sont surtout les magasins de proximité qui testent des concepts de circuit rapide. Depuis le printemps de nombreuses enseignes tentent l’offre compacte, un concept qui allie rapidité et praticité. L’exemple est venu d’Outre Manche où l’on privilégie depuis longtemps le bénéfice du consommateur en oeuvrant pour son confort et son service.
Sainsbury, numéro trois de la distribution alimentaire en Grande Bretagne teste depuis un an différentes formules pour cadres stressés, familles, branchés… Ainsi on associe un groupe de 150 références à l’entrée du magasin, un circuit court à gauche du magasin avec une signalétique spécifique et un parking dédié de 20 places où le temps de stationnement est limité à vingt minutes. Cet espace commercialise un assortiment complet de produits de première nécessité. Pas de produits frais, la clientèle visée ne passe pas son temps en cuisine. Une façon de répondre aux nouveaux modes de communication donc.
Quant au Daily Monop que l’on connaît ce n’est rien d’autre qu’un circuit court à part entière, avec des solutions repas à emporter ou à consommer sur place.
Chez Champion, au-delà du service rendu au client, l’objectif est de lutter contre la concurrence du hard-discount, car le temps est le second critère de fréquentation après le prix. Un nouveau supermarché exploite ce terrain en proposant un circuit court spécialisé dans les produits frais. Tout y concourt au gain de temps : de la suppression de la pesée à l’accroissement des produits en libre service, à quoi s’ajoute la réduction de l’assortiment pour renforcer la lisibilité, sans oublier une signalétique spécifique. Ce premier magasin, installé Boulevard Rochechouart à Paris, réalise les deux tiers de son chiffre d’affaires en 17 et 22 heures, les ventes ont bondi de 50 % sur les trois premiers mois d’ouverture. Le snacking étant quant à lui dominant entre 12 et 14 heures. Cette formule devrait être reprise mais ne peut être dupliquée partout. Certains magasins ne peuvent supporter de tels réaménagement et il est également nécessaire de tenir compte de la zone de chalandise.
Picard a fait une autre expérience dont la philosophie est différente. Le principe pour l’enseigne de surgelés est d’offrir une référence de chaque famille de produits sur un espace restreint localisé à l’entrée du magasin. Celui-ci provient de l’observation : les clients rentrent d’abord pour les promotions. Chez Picard on a donc mis en avant la partie variable de l’offre, avec une valorisation des nouveautés et des promotions. Les clients peuvent accéder aux produits promotionnels qui les intéressent en priorité.
Selon article LSA