Si l’année 2015 est loin d’atteindre des records en termes de consommation des ménages en biens d’équipement de la maison, les perspectives de ce secteur s’annonce encourageantes avec un potentiel de marché encore important à développer, selon une étude menée par Precepta. A condition, soulignent les experts, de savoir prendre le virage du numérique dans les plus brefs délais.
Plusieurs facteurs favorables pour les années à venir
L’étude de Precepta sur « La distribution des biens d’équipement de la maison face au numérique – les nouveaux défis du e-commerce, du cross-canal et de la consommation collaborative » a de quoi nourrir quelques espoirs de beaux jours pour les acteurs de ce secteur. Les prévisions estiment ainsi à 53 milliards d’euros la consommation des ménages en biens d’équipement de la maison en 2018, alors que 2015 va certainement être prêt de connaître des niveaux historiquement bas avec seulement 51,4 milliards d’euros. A titre d’exemple, 2011 s’était conclu à une hauteur de 54,5 milliards d’euros. Selon Precepta, les acteurs de l’équipement de la maison devraient bénéficier dans les années à venir de plusieurs facteurs favorables. D’abord bien entendu du redémarrage de l’économie et des mises en chantier de logements. Mais les experts de l’institut d’études économiques misent aussi sur le développement du marché de l’occasion, du phénomène du « do it yourself » (faites-le vous-même en traduction littérale), de la consommation collaborative et plus largement de l’appétence des ménages français pour l’aménagement de leur habitat.
Une situation contrastée selon les segments de marché
Toutes ces belles perspectives sont néanmoins à nuancer selon les segments de marché de ce secteur. Si, à moyen terme, la décoration et les « arts de la maison » devraient réussir à tirer leur épingle du jeu, la situation sera plus contrastée pour l’électrodomestique et surtout l’outillage, qui devra faire face à la montée en puissance du « do ityourself » et des sites collaboratifs d’échange, de cofinancement et de partage de ce type de matériel. L’ameublement, de son côté, est dans l’expectative et connaît une période trouble avec la récente liquidation du Groupe Mobilier Européen et de ses enseignes Fly, Atlas ou encore Crozatier.
L’essor des pratiques collaboratives
D’une manière générale, l’essor important que connaissent actuellement les pratiques collaboratives va forcément avoir un impact sur les activités des acteurs de l’équipement de la maison. Des pratiques qui ont pris une dimension toute particulière avec l’avènement des nouvelles technologies et avec lesquelles il va falloir composer dans les années à venir en faisant notamment évoluer les business models vers plus de co-création et de coopétition. Cela peut représenter de belles perspectives d’évolution à condition d’en appréhender les tenants et aboutissants. Le champs d’action est en tout cas vaste, entre le cofinanement des biens d’équipement, la location de matériel ou encore le développement du seconde main.
Le cross-canal pour un parcours client valorisant et fluide
Au-delà des pratiques collaboratives, une autre notion devrait s’imposer dans les années à venir pour s’assurer une bonne part de la manne entrevue dans cette étude : le cross-canal. Bon nombre d’initiatives numériques des acteurs du secteur de l’équipement de la maison ont été entreprises depuis quelques années, mais doivent maintenant être connectées entre elles afin de procurer aux clients des parcours d’achat les plus fluides possibles entre tous les canaux qui leur sont proposés. Outre le e-commerce, le m-commerce, de nouvelles pistes ont émergées ces dernières années à travers le drive ou encore la réalité augmentée. Si elles offrent des perspectives intéressantes au client comme à l’enseigne qui les a mises en place, elles ne sont parfois pas toutes au point et méritent une attention toute particulière pour transformer l’essai. Il en va également plus globalement de l’image de marque de l’enseigne. Par ailleurs, L’avenir du secteur de l’équipement de la maison passera sans doute, souligne l’étude, par la mise en place de stratégies numériques qui nécessitent une réflexion poussée et des moyens conséquents. Cela passe par un souci permanent d’un meilleur référencement sur les moteurs de recherches sur Internet mais aussi par une présence affirmée sur les réseaux sociaux. En plus d’accroître la notoriété de l’enseigne, de légitimer son positionnement, ces canaux de communication peuvent également être l’occasion d’instaurer un meilleur dialogue avec ses clients.
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