L’arrivée des franchises de restauration rapide en Tunisie ne fait pas encore le printemps

  • Créé le : 16/01/2013
  • Modifé le : 20/05/2025

Selon divers articles publiés en Tunisie, la chaine de restauration rapide McDonald’s sera bientôt installée en Tunisie. En tout cas, c’est ce qu’a déclaré le ministre de l’Investissement et de la Coopération internationale, Riadh Bettaieb, en août 2012. Le gouvernement tunisien annonçait alors son intention d’accorder l’autorisation à la chaîne de restauration McDonald’s de s’implanter en Tunisie. Une ouverture à la concurence internationale ? Oui, un peu, mais encore soumise à autorisation au cas par cas car trop peu nombreux sont les secteurs autorisés automatiquement par le décret consécutif à la loi de juillet 2009 sur le commerce.

McDonald’s une première tentative contrariée par le protectionnisme

La franchise Mc Donald’s aurait dû s’implanter en Tunisie, depuis quelques années par exemple avec le groupe Bouchammaoui qui aurait signé un accord avec Mc Donald en 96.  Certaines « instructions » « auraient » tout bloqué à l’époque. 
On peut aussi rappeler les déboires de Pizza Hut et même les difficultés rencontrées par des franchiseurs étrangers exposant au premier salon Franchise Tunismed en décembre 2009 et s’apercevant en arrivant qu’ils n’étaient pas certains de pouvoir exercer. Ce fut le cas de Century 21 par exemple.
On se souvient aussi des échanges entre avocats, banques et représentants des ministères du commerce, de l’hôtellerie lors des conférences tenues lors de ce premier salon, échanges contradictoires qui permettaient de conclure qu’un franchiseur étranger prenait un risque de ne jamais être payé de ses redevances s’il accordait une franchise ou une master franchise hors des secteurs autorisés par défaut.

Signer un contrat n’est pas si compliqué mais le problème principal est encore de savoir comment un franchiseur étranger peut se faire payer un droit d’entrée et des redevances dans un secteur non expréssément autorisé par le décret d’application de la loi de 2009. Les franchiseurs qui gagnent « leur vie » en vendant des produits sont donc moins touchés que celles qui se rentabilisent par des redevances initiales ou des royalties. 

Des réformes réglementaires sont nécessaires

Même si la loi 2009-69 du 12 juillet 2009, relative au commerce de distribution consacre tout un chapitre aux contrats de franchise, Riadh Bettaieb, ministre de l’Investissement et de la Coopération internationale, a rappelé en Août 2012  que des réformes du système d’investissement étaient nécessaires pour permettre l’octroi d’autorisations dans le secteur de la restauration rapide.
Selon lui, la levée des obstacles devait permettre l’implantation de grandes enseignes en Tunisie, sous régime de franchise : Mac Donald, Quick et bien d’autres, promus par divers groupes. Outre la restauration rapide, des projets en grandes marques de luxe, jouets, HighTech seraient pour bientôt.

L’avis d’AC Franchise

La loi de 2009 sur la modernisation du commerce et son décret relatif aux secteurs autorisés par défaut pour l’importation de franchises étrangères, fait une confusion entre le risque que le grand commerce fait peser sur les commerçants tunisiens et le risque que fait ou ferait peser la franchise.

La franchise n’est pas synonyme de grandes surfaces tuant le petit commerce. La plupart des unités franchisées dans le monde sont des commerces ou des entreprises de service de taille modeste ou moyenne. Certes, dans chaque métier où la franchise existe, elle réalise des chiffres d’affaires supérieurs à la moyenne des entrepreneurs indépendants isolés mais elle ne détruit pas le tissu commercial et entrepreneurial, au contraire elle le renforce, elle accroît la capacité concurrentielle des indépendants en leur donnant les moyens de concurrencer les grands succursalistes.

La situation est différente en Tunisie. Certains tunisiens pensent que la franchise est faite d’hypermarchés qui embauchent des salariés mais tuent des petits commerces, ou de restaurants fast food appartenant à des enseignes mondiales et dont il faut contrôler l’expansion. Il y a donc une confusion dans les esprits et dans la loi:
– entre le besoin de contrôler la propagation des grandes surfaces et des très grands fast food pour ne pas tuer le petit commerce et lui laisser le temps de se moderniser,
– et le risque que représenterait la franchise, ce qui est faux car elle aide les indépendants à ne pas demeurer isolés face à l’inéluctable croissance des succursalistes.

Il nous semble compréhensible que l’état tunisien ait voulu moderniser le commerce en l’ouvrant à la franchise étrangère tout en veillant à ce que ce soit suffisamment progressif pour que les entrepreneurs tunisiens puissent choisir entre se moderniser en se franchisant ou se moderniser en se renforçant en interne et en solo. Ils pourront devenir eux-mêmes franchiseurs par la suite ce qui leur permettra ausi d’exporter dans une 3ème phase. Le problème n’est pas dans la franchise, il est dans la taille de certaines unités qui sont trop grandes et qui, sans limitations raisonnables, pourraient s’avérer trop fortes par rapport à la capacité de résistance du tissu commercial tunisien actuel. Il ne faut cependant pas les interdire, il suffit de fixer des régles aboutissant à donner du temps au tissu commercial tunisien actuel.

Il ne faudrait pas que la situation réglementaire actuelle se prolonge trop longtemps. Certes, certains groupes tunisiens arriveront à faire passer leur dossier et obtiendront la franchise pour la Tunisie mais souvent ce sera pour toute la Tunisie et souvent ils exploiteront leur franchise eux-même avec des succursales sans avoir besoin de rechercher des franchisés. Il faut donc que les petits entrepreneurs tunisiens puissent aussi accéder aux franchises étrangères sans avoir à déposer au ministère du commerce des dossiers trop compliqués et trop longs à monter car ils n’ont ni les structures pour les monter ni les moyens financiers d’attendre qu’on leur donne l’autorisation. Et pour cela, il faut libéraliser les secteurs ouverts à la franchise et se contenter de contrôler les unités commerciales de très grande taille pour que le tissu commercial tunisien puisse s’adapter pogressivement.

Lire également :
Quels sont les secteurs autorisés pour les franchises étrangères en Tunisie ?
Quelques avantages et inconvénients de la franchise en Tunisie.

Découvrez les enseignes de restauration qui recrutent et franchisent en Tunisie.

ECOCUISINE

Cuisine, bain, placard

Apport : 70 000€

FRANCE ACCES

Services aux particuliers

Apport : 15 000€

GLASS AUTO

Centre auto et Station service

Apport : 10 000€

SVELTEO

Diététique et minceur

Apport : 20 000€

MDA électroménager

Électroménager

Apport : 50 000€

JORDAN TOMAS – Pizza Mamamia

Pizzeria

Apport : 70 000€

JOTUL POELES CHEMINEES

Cheminée et Poêle

Apport : 40 000€

GREEN FARMER’S

Restauration rapide, fast food

Apport : 40 000€

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En quelques chiffres
  • Apport : 15 000€
  • CA moyen : 180 000€
  • Droit d'entrée : 17 000€
  • Nombre d'unités total en national : 102
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