On évoque une consommation de 2 milliards de sandwich en France avec un ticket moyen de près de 7 €. L’optimisme reste fort du côté des restaurateurs de vente à emporter qui, pour la plupart ont vu augmenter leur chiffre d’affaires plus facilement qu’en restauration assise.
Le « manger mieux », parfois dénommé « fastgood » par les spécialistes, est le premier critère des succès reconnu, il est souvent un bon moyen de différenciation sur ce marché. D’ailleurs, si la concurrence est forte, l’évolution des offres et la qualité de la communication sur le côté « nature » des produits peuvent assurer le succès d’un point de vente franchisé ou non.
En effet la restauration à emporter répond aux besoins de consommateurs actifs et plutôt jeunes. Ce sont des clients qui sont pressés, ne rentrent pas déjeuner à la maison et ne veulent pas subir la perte de temps ni le coût du restaurant classique.
On voit se développer des concepts très novateurs comme la restauration de pâtes, de crêpes, de gaufres, les sandwichs à composer soi-même, les cafés bios, etc. Les points de vente se situent essentiellement en milieu urbain et les professionnels sont souvent des personnes jeunes et dynamiques qui apprécient un rythme de travail différent.
La possibilité pour ces réseaux fast foof de s’étendre, le plus souvent en franchise, dans les grandes villes de province est une opportunité immédiate. La situation géographique dans ce secteur d’activité est la première clé : une zone de bureaux est parfois préférable à une jolie rue de commerces traditionnels.
Par ailleurs on a vu arriver la restauration à emporter dans des points de vente déjà existants tels que les boulangeries bien sûr -cela les concerne désormais à 80 %- mais aussi les supermarchés de périphérie, les charcutiers traiteurs, les stations services et même les restaurations à table qui diversifient ainsi leur activité.
Ceci entraîne un comportement à l’anglo-saxonne c’est-à-dire une segmentation de la restauration rapide et de nouveaux concepts. En France il est de bon usage de conserver certaines spécificités : la possibilité d’avoir un espace assis en complément, de pouvoir varier plats froids et chauds. Les français sont plus regardants et aiment la diversité, d’où une plus grande difficulté de fidélisation absolue à une chaîne.
Le SNARR (Syndicat National de l’Alimentation et de la Restauration Rapide) parraine le salon VAE qui se tiendra à Paris, au CNIT de La défense, les 14 et 15 octobre 2010. Cette année sont créés huit villages thématiques. Un forum propose des conférences sur des thèmes très concrets tels que ceux-ci « Quelles sont les tendances qui marchent ou pas sur les enseignes de VAE ? » ou « Dans un marché en pleine évolution les distributeurs doivent restructurer leurs offres. Quelles sont les approches produits/service qui se déploient? ».
Dominique Deslandes d’après communiqué de presse
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