Généralement la vente à domicile s’organise chez un particulier qui propose la vente de produits ou d’articles lors d’une réunion de consommateurs. La vente peut aussi se faire par démarchage de personne à personne. Les vendeurs endossent le statut de VDI, loin de la formule de la franchise. Il faut peu d’argent pour devenir VDI, mais pour se lancer, il faut avant tout aimer vendre.
Selon l’Article L. 135-1 du code du commerce : « Le vendeur à domicile indépendant est celui qui effectue la vente de produits ou de services dans les conditions prévues par la section 3 du chapitre Ier du titre II du livre Ier du code de la consommation, à l’exclusion du démarchage par téléphone ou par tout moyen technique assimilable, dans le cadre d’une convention écrite de mandataire, de commissionnaire, de revendeur ou de courtier, le liant à l’entreprise qui lui confie la vente de ses produits ou services. ».
Les personnes intéressées par la vente à domicile entrent en contact avec la ou les sociétés spécialisées en vente directe. Elles doivent présenter des affinités avec l’articles afin de pouvoir le vendre. Elles signent ensuite un contrat VDI qui l’autorise à vendre les produits. Ce contrat VDI peut avoir plusieurs formes :
– Le VDI mandataire : Le VDI devient mandataire, il se charge de vendre les produits de la société en contrepartie d’une commission sur les ventes réalisées. Moins risqué que les autres types de contrat VDI, le mandataire n’a pas à acheter de marchandises puisque l’entreprise reste propriétaire de ses stocks. Les cotisations sociales dues sont calculées sur la base des montants des commissions.
– L’acheteur-revendeur : Le VDI achète les produits avec des remises selon la quantité acquise. Il revend ensuite ces mêmes produits à un prix fixé librement par le VDI. Néanmoins, la société lui indique un prix maximal à ne pas dépasser. Dans ce type de contrat le risque encouru par l’acheteur-vendeur est plus important puisque qu’il engage une somme d’argent au départ de l’activité. Le VDI dégagera sa marge en calculant la différence entre le prix de vente et le prix d’achat. Les charges sociales sont calculées sur la base de la marge bénéficiaire dégagée.
– Le contrat de courtier : Ce type de contrat, qui place le VDI comme intermédiaire entre la société et le client, est encore peu répandu.
Ce qui est bon à savoir c’est que le VDI, qui exerce cette activité de temps en temps, a le statut de salarié au regard de la sécurité sociale et d’indépendant au regard du droit du travail. Dans le cas où ce travail devient à plein temps et régulier, le VDI doit s’inscrire au registre des commerces ou à celui des agents commerciaux.
3,85 milliards est le chiffre d’affaires généré par le marché de la vente directe en 2012 en France. Ce chiffre est en augmentation s’il est comparé aux chiffres de 2011. La France serait le premier marché européen de la vente directe et le 7ème au niveau mondial.
La vente à domicile emploierait 450 000 vendeurs (salariés et indépendants) qui générerait plus de 4 milliards de chiffre d’affaires. En 2010, sous l’initiative du ministre de l’emploi et de la Fédération française de la vente directe, un accord a été conclu afin de promouvoir cette forme de commerce ainsi que les métiers associés, de créer 10 000 emplois . Notons que ce type d’emploi s’adresse aussi bien à des personnes dans des situations précaires, à la recherche d’un emploi, aux personnes désireuses de compléter leurs revenus ou à celles qui cherchent une reconversion.
– Possibilité de cumuler les revenus issus de la VDI avec ceux tirés d’une activité salariée ou indépendante (dès lors que les régimes sociaux sont compatibles entre eux, avec des revenus des agents publics, avec l’allocation d’aide au retour à l’emploi, avec la Prestation d’Accueil du Jeune Enfant (PAJE), avec l’allocation pour adultes handicapés, avec les prestations vieillesse et, sous conditions, avec la pension d’invalidité de la Sécurité Sociale).
– Autonomie et liberté : Le VDI travaille de manière indépendante sans rendre de compte et sans objectif de vente. Il choisit ses horaires et ses jours de travail.
– Le VDI bénéficie de droits sociaux au même titre que les salariés.
– Le VDI profite de la dimension humaine de son activité en créant des liens sociaux avec ses clients. En vendant à domicile, l’ambiance est plus détendue et plus agréable, ce qui permet de vendre plus facilement en étant à l’écoute des clients et en répondant à leurs besoins.
– Le VDI bénéficie d’une formation initiale aux produits ou aux service.
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