Alors que la conjoncture économique voit certaines enseignes stagner voire régresser, d’autres traversent sereinement cette période difficile, résistent bien et affichent même de bons résultats. Pourquoi ? Les raisons sont multiples et plusieurs facteurs entrent en ligne de compte.
1) Les réseaux de spécialistes
Ce sont ceux qui ont capitaliser sur un concept durable et plus particulièrement, les réseaux de franchisée spécialisées. En effet, ces enseignes tirent mieux leur épingle du jeu car elles représentent un savoir-faire dans un secteur particulier adossé à une image forte et est une sécurité pour le consommateur dans cette période où la confiance est primordiale.
C’est le cas de Picard, le spécialiste du surgelé qui a développé depuis plus de 30 ans un concept qui allie la qualité des produits à une large gamme. Picard compte 765 magasins en France et en ouvre 2 à 3 par mois.
Dans la même mouvance sur le marché de l’alimentaire, l’enseigne Grand frais s’est spécialisé dans la distribution des fruits et légumes frais et son réseau affiche 85 points de vente.
Sur le créneau du textile, Bébé 9, spécialiste de la puériculture et de l’enfant voit son chiffre d’affaire progresser (plus 4,3% entre 2008 et 2009) dans ses 173 magasins. La France étant n° 1 en Europe pour le taux de naissance, cette enseigne répond totalement à une demande de jeunes consommatrices pour qui les grandes surfaces qui vendent de tout un peu perdent en crédibilité. En effet, l’achat pour l’enfant est un acte affectif donc impliquant.
2) Les tendances émergeantes
Le bio, les produits naturels font partie du paysage commercial et ce marché dépasse maintenant la grande distribution (ils affichent 40% pour 37% aux généralistes). Ils sont dans l’air du temps et s’adressent à un nouveau consommateur à la recherche de qualité et de transparence.
Des enseignes comme Naturéo,Naturalia, Biocoop ou la franchise la Vie Claire (180 magasins fin 2008 et 200 à court terme) se sont développées sur ce créneau en devenir, pas encore mature et qui touche une frange de population moins touchée par la crise. Ces enseignes ont soigné leur image en y ajoutant celui de conseils, ont développé leur propre marque de distributeur et élargi leur gamme pour se démarquer des généralistes.
Dans ce domaine, la confiance et le long terme sont payants. La satisfaction du client est primordiale car il vient chercher autre chose qu’un simple produit.
3) s’adapter aux nouveaux modes de consommation
Un bon exemple du commerce version new look : Les « Monop » et les « Daily Monop ». Ils ont adapté un format de magasins qui correspond au nouveau style de vie des urbains pressés. Ceux-ci trouvent près de leur domicile ou de leur lieu de travail un magasin de proximité qui permet de faire ses courses à tout moment de la journée. Produits frais, épicerie fine, petit équipement de la maison ainsi que les plats à emporter et un service de restauration rapide.
Avec des consommateurs qui cherchent l’affaire à tout prix, la franchise Bazarland a elle adopté une stratégie commerciale avec des prix réduits de 15% en moyenne. Ceci lui a permis de booster la fréquentation de ses points de vente et consolider son chiffre d’affaires.
Enfin, incontournable, le commerce sur Internet. Mais comme toutes les enseignes ou presque ont leur boutique en ligne, il faut pouvoir sortir du lot. C’est le cas de Monshowroom qui commercialise uniquement des petites pièces d’habillement féminin à petits prix et qui double tous les ans son chiffre d’affaires.
Pour réussir en tant de crise, il vaut mieux être spécialiste, savoir surfer sur les tendances actuelles et à venir et être à l’écoute du client pour adapter son offre. Bref, se remettre sans cesse en question.
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