En fait, les adhérents d’un groupement ont la liberté de céder leur point de vente mais dans un cadre précis. Ainsi Intersport, Optic 2000, Intermarché ou Super U ont-ils mis en place des systèmes, juridiques ou organisationnels, qui essayent d’éviter que les magasins soient vendus à n’importe qui pour éviter des repreneurs trop peu qualifiés mais aussi pour prévenir le changement d’enseigne.
Il existe déjà une procédure de parrainage pour l’obtention d’un agrément et, chez Intersport, tous les sociétaires doivent être agréés. Cela permet de s’assurer que le candidat a les capacités financières et personnelles nécessaires. La transmission d’une enseigne n’est pas un droit. Les postulants suivent parfois des formations très longues avant d’être agréés.
Mais il faut aussi faire reculer les autres enseignes qui aimeraient conquérir un nouveau point de vente déjà existant.
Alors, parmi les outils juridiques, il y a le droit de préemption : un adhérent qui souhaite vendre doit en informer préalablement son groupement et celui-ci peut se substituer à l’acheteur. Les adhérents renâclent parfois à signer une telle clause. En réalité cette procédure est parfois difficile à appliquer mais offre au moins l’avantage d’obliger l’adhérent à informer son groupement de son intention et de l’offre reçue.
Une autre précaution consiste à réclamer une offre préalable de vente à un montant dont le calcul est prévu dans les statuts. C’est un outil dissuasif, surtout utilisé pour les points de vente dont le chiffre d’affaires dépasse un certain niveau. Nous allons revenir prochainement sur cet important sujet.
Notons que ce problème existe aussi dans la franchise, la concession, etc….
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