Nous sommes éco-responsables, c’est moderne, c’est informatisé, c’est ouvert du matin au soir chez Sequoia, donc ça c’est sympa. Le concept visuel est agréable donc les clients sont venus chez nous à la base pour ça et nous nous sommes aperçus assez rapidement qu’ils revenaient surtout pour le côté qualitatif de la prestation et surtout le manque d’impact temporel que peut avoir la prestation de pressing sur leurs vêtements.»
S.S : « Cela suffit-il à monter une marque le fait de dire chez moi il n’y a pas de Perchlo ? »
N.d.B : « Pas du tout, c’est un début, c’est un concept. L’idée du concept à la base c’était de changer les choses. Quand nous nous sommes lancés il y a six ans, nous étions un peu comme un OVNI, nous étions tous seuls. Nous avions ouvert une boutique, nous l’avions appelé Pressing nouvelle génération et j’étais venu en parler. D’ailleurs ici, comme quoi l’histoire se répète, personne n’y croyait, tout le monde disait que ça ne marchera pas, le pressing n’est pas d’actualité, ce n’est pas là-dessus que se fait le business.»
S.S : « Je reprends vos chiffres, il y a 300 établissements de pressings qui ont fermé l’année dernière en 2014. Vous dites il n’y a pas de fatalité mais qu’est ce qui vous a fait penser que vous allez pouvoir réussir, car il faut dégager de la marge sur le pressing. Cela reste un métier hyper dur aujourd’hui, nous allons sans arrêt vous challenger sur les prix.»
N.d.B : « Pas forcément, aujourd’hui les consommateurs ont changé d’attitude. Dans les années 90, le pressing était surtout sur les tarifs, aujourd’hui le pressing va plus sur la qualité. Nous achetons moins de vêtements mais nous faisons plus attention quand nous les nettoyons, c’est là que nous intervenons.»
S.S : « Vous allez nous demander de nous intéresser à l’offre technologique, la façon dont vous vous occupez de nos vêtements? »
N.d.B : « Tout à fait, c’est un gros plus que nous apportons. Nous avons une technologie brevetée qui va permettre de réhydrater les fibres, leur donner une nouvelle vie et surtout maintenir plus longue la durée de vie et l’utilisation des costumes, des chemises, des cravates, des pantalons, des manteaux etc. C’est là où les consommateurs, qui au début essayaient parce qu’ils trouvaient cela sympa, vont être séduits.
S.S : « Vous voulez dire quoi par hydrater les vêtements ? Vous allez leur mettre de l’eau ? »
N.d.B : « Je vais vous faire rire mais nous n’utilisons surtout pas d’eau chez nous. Nous utilisons de la silicone liquide pour réhydrater les vêtements, nous les nettoyons à sec ce qui veut dire sans eau, c’est ce qui est utilisé dans les crèmes antirides, les après-shampoings, les crèmes anti-âge, ce qui va adoucir la fibre.»
S.S : « Donc ma chemise va être traitée comme ma peau ! Vous pensez que l’une des clés c’est que le pressing doit redevenir un commerce. Nous devons accueillir le client, nous devons discuter avec lui, nous devons avoir un suivi client, enfin l’ensemble de ce qu’exige le commerce ?»
N.d.B : « C’est absolument indispensable ! Aujourd’hui le client veut avoir un expert en face de lui quand il pose son vêtement pour qu’il lui dise si la tâche va partir ou non, si cela sert à quelque chose de nettoyer une dernière fois ce vêtement ou s’il faut le faire changer et qu’est-ce que nous allons pouvoir assurer comme prestation pour qu’il redevienne comme neuf. Ceci est notre objectif.»
Au début, nous avions un pressing en 2008, quand nous avions ouvert le premier. Aujourd’hui il y a 46 principalement en franchise donc nous cherchons toujours des partenaires franchisés pour nous accompagner. Nous avons pas mal de dossiers en cours. Nous allons en ouvrir une douzaine cette année pour porter à 60 le nombre de nos pressings à la fin de l’année, donc ça fonctionne, ça marche, nos partenaires franchisés dégagent de la marge comme vous l’avez dit.»