Lionel Massebeuf : Notre concept de dépôt-vente est positionné sur un segment niche (enfants et bébés) contrairement aux généralistes tel que la Trocante. Les produits de puériculture ont en effet une durée de vie très courte (pour un transat par exemple : de la naissance jusqu’à 3-4 mois) et nous proposons aux jeunes mamans de déposer chez nous ces produits de puériculture et accessoires plutôt que de les ranger au grenier. Ainsi, cela permet aux futures mamans d’acheter des articles à moins de la moitié du prix du neuf. Au-delà de cet avantage prix, nous vérifions et testons tous nos produits afin de garantir la conformité par rapport aux normes ; ce que ne font pas les dépôts généralistes car ils n’ont pas les mêmes exigences. Nous vendons aussi des vêtements, surtout des vêtements de marque, à peu près à ¼ du prix du neuf ; ce qui intéresse beaucoup les mamans.
ACF : Quelles sont les contraintes du métier et du marché que doit connaître un futur franchisé ?
LM : Aujourd’hui ce marché s’ouvre, il y a de plus en plus d’acteurs ; nous observons donc une concurrence nouvelle avec Internet et les vides greniers. Les mamans ont donc des solutions très variées pour vendre leurs produits et c’est à nous de proposer des services en plus (garantie, conseil) pour nous différencier.
ACF : Quelle place a votre enseigne sur le marché ?
LM : Il y a aujourd’hui 3 réseaux sur notre segment du dépôt-vente et du neuf pour bébés et enfants. Nous avons 28 points de vente, alors que notre premier concurrent en a 36 et le second seulement 8 ou 9. Nous voulons donc être considérés comme un spécialiste puériculteur à part entière et pour cela nous avons édité un catalogue de 40 pages afin de nous différencier. Ce catalogue est distribué à tous nos clients dans nos magasins.
ACF : Votre réseau est en train de se développer, dites-nous en plus.
LM : En 2006, nous avons volontairement freiné notre développement pour travailler sur des projets importants tel que la mise en place de notre centrale d’achat et la mise en place de notre intranet pour faciliter la logistique.
De ce fait, nous n’avons conclu que 7 contrats en 2006, soit 2 fois moins qu’en 2005 ; mais pour 2007 nous souhaitons revenir à un rythme plus soutenu : 15 magasins aussi bien en périphérie qu’en centre ville.
Notre objectif est donc de devenir le leader du marché en nombre de points de vente à la fin de cette année. Pour cela, nous allons nous appuyer sur ce que nous avons bâti en 2006 : notre nouveau process de logistique, notre nouvel entrepôt, qui est beaucoup plus grand et donc en adéquation avec le développement du réseau et enfin sur le développement prochain de notre propre marque de distributeur.
ACF : Quels sont les apports du réseau Bébé Futé pour un franchisé ?
LM : Tout d’abord, le franchisé bénéficie d’une formation à l’entrée car la phase d’ouverture est très importante et de plus pour bien vendre des produits d’occasion, il faut savoir bien les estimer. L’assistance à l’ouverture dure 15 jours, une semaine avant l’ouverture et la semaine de l’ouverture. Ensuite, pendant 6-8 mois, le franchisé a des visites régulières des animateurs du réseau (au moins une fois par mois). Pour l’ouverture, nous prenons en charge le « kit communication ouverture » qui est composé de flyers, de tracts et la construction du site web qui sert de vitrine au franchisé. Ce site est fabriqué et géré par des professionnels du référencement afin d’optimiser la visibilité des dépôts-vente Bébé Futé sur le web.
ACF : Quel profil de franchisé recherchez-vous ?
LM : Nous recherchons principalement des profils de commerçants ou de vendeurs boutique à dimension humaine, mais pas forcément des profils d’anciens cadres ; car en fait il faut avoir le sens du commerce mais avec un vécu. Enfin, il faut avoir un apport de 20 à 30k€, ce qui est très accessible.