D’ici 2015, ce seront 68,7 milliards d’euros qui représenteront les parts de vente en ligne, soit 5,7 % de la consommation des ménages contre 4 % en 2012. On constate qu’en plus des pure players, les enseignes traditionnelles sont nombreuses à choisir ce mode de distribution. D’après l’étude Xerfi, en 2012 il y aurait eu près de 70 % des chaines de distribution à avoir créé un site marchand cumulé avec un service de drive et de retrait en magasin.
Si au cours de l’année 2012 la vente en drive des grandes surfaces alimentaires a dépassé les 2 milliards d’euros, et si en 2013 on compte 2 100 unités de drive, ce marché arrive à saturation. Le nombre de produits disponibles dans les drives est de plus en plus imposant. La vente sur site avec le système de drive est moins rentable et certaines régions comme la Bretagne sont suréquipées. Les experts Xerfi tablent, d’ici à 2015, sur une stabilisation et un arrêt de la hausse du nombre de drive alimentaires.
Le drive présente de nombreux avantages :
– Le consommateur peut plus facilement contrôler son budget de gagner du temps.
– Les grandes surfaces alimentaires profitent d’une règlementation plus souple et d’une facilité de développement moins onéreuse qu’un magasin physique.
Désormais la vente en drive ne concerne plus seulement les produits alimentaires et les grandes surfaces. Les enseignes de distribution non alimentaires utilisent désormais ce mode de distribution. On trouve, dans le circuit du drive, du prêt à porter, de l’optique, de l’ameublement, des produits high-tech, des fournitures de bureaux, etc.
Pour les enseignes c’est une façon de toucher un plus large public, de fidéliser les consommateurs, de les accompagner dans le processus d’achat et de générer du trafic en magasin.
Les commandes passées sur site internet sont retirées en boutique. A titre d’exemple, pour l’enseigne Morgan, 30 % des commandes faites en ligne étaient retirées en magasin six mois après le lancement de l’opération.
Le développement du drive évolue pour les deux types d’acteurs. Si les enseignes traditionnelles se lancent dans la vente en ligne avec livraison en magasin pour apporter conseils et services additionnels, les pur players eux, créent désormais des points de contact physique pour accroître le rayonnement de leur marque.
La création de ces points de vente remplit plusieurs objectifs :
– Rassurer le client en créant un climat de confiance.
– Proposer des services supplémentaires tels que le SAV.
– Former les consommateurs à l’e-commerce et leur offrir une expérience d’achat unique.
– Obtenir des agréments et signer de nouveaux fournisseurs.
– Former les vendeurs de la marque à une meilleure connaissance du produit.
– Améliorer la visibilité de la marque et renforcer son rayonnement.
– Construire un ‘territoire de marque’.
La rédaction vous conseille cet article : Le drive, moteur de croissance pour la grande distribution