En ce temps de crise, les perspectives sont donc plutôt alléchantes pour cette nouvelle profession. Le métier consiste à démarcher une clientèle composée de professionnels : agents immobiliers et notaires, qui ne sont pas équipés pour réaliser eux-mêmes des diagnostics. Ensuite les opérations ont lieu sur place : métrage, recherche de parasites, dépistage du plomb, prélèvement d’échantillons pour faire détecter l’amiante. Ce travail exige de disposer du matériel adéquat mais il n’est pas nécessaire de posséder de connaissances techniques ni d’expérience du bâtiment, car la plupart des franchiseurs dispensent une formation initiale. Aucun local, le diagnostiqueur peut exercer en solo, à domicile, prospecter sa clientèle par mailings et appels téléphoniques, et partir chaque jour avec sa petite mallette pour procéder aux dépistages. Beaucoup de diagnostiqueurs se sont donc lancés seuls, avec parfois moins de 20 000 euros, en franchise ou non.
De leur côté, certains franchiseurs ont recruté tous azimuts. Philippe Passereau, directeur du développement d’ADC, franchise arrivée plus tardivement sur ce marché, reconnaît que la moitié de ses franchisés de la première génération ont échoué : « Nous avions mal ciblé nos candidats en privilégiant les compétences techniques. Ceux qui obtenaient les meilleurs résultats étaient des gestionnaires et commerciaux ayant vocation de chef d’entreprise. » On l’aura compris, le succès dépend pour beaucoup des talents commerciaux des diagnostiqueurs. Toutefois, le métier est appelé à devenir plus technique.
Pas facile par exemple de s’orienter dans la jungle de la législation qui évolue chaque jour. La formation permanente et la « mise à jour juridique » fournies par un franchiseur compétent et bien organisé représentent ainsi des avantages décisifs de l’appartenance à un réseau. Un indépendant aura, lui, du mal à suivre. Les franchiseurs ont mis sur pied des réseaux intranet qui permettent d’obtenir ces informations, et ils organisent réunions et stages. « Le fait qu’il soit très facile de se lancer explique que notre profession ait souffert d’un certain amateurisme, note Thierry Adeline, patron de Diagamter. Mais le renforcement de la réglementation et la nécessité d’obtenir un agrément entraînent une épuration salutaire.
Du fait des intérêts en jeu, on peut penser que les agents immobiliers et notaires feront de plus en plus appel à l’avenir à des professionnels bénéficiant de la réputation d’un réseau professionnel et solide. Les enseignes les plus connues commencent à bénéficier d’une certaine image de marque qui incite ainsi les réseaux nationaux d’agents immobiliers comme Era et Century 21 à les référencer et conseiller à leurs adhérents.
Ceux qui envisagent de se lancer dans ce métier d’avenir doivent, dès le départ, décider s’ils entendent travailler durablement en solo ou créer une véritable agence avec des équipes de trois à douze salariés, voire davantage. L’agence pilote d’EDM en compte par exemple 70 ! Le business plan devra intégrer ce choix.
Vu dans TPE PME
Le conseil d’AC Franchise : Privilégiez un réseau dont les franchisés sont satisfaits comme Exim par exemple.