Fondé en 1984, le réseau de franchise de prêt-à-porter féminin Camaïeu, a trouvé un repreneur. En effet, le tribunal de commerce de Lille a retenu l’offre proposée par la Financière Immobilière Bordelaise, le fonds d’investissement spécialisé dans l’immobilier commercial. Ainsi, 2 659 emplois sur un total de 3 100 que compte l’enseigne seront préservés. Face à une situation financière fragile qui n’a fait qu’empirer avec la crise sanitaire, l’enseigne avait été placée en redressement judiciaire le 26 mai dernier.
Camaïeu reprise par la Financière immobilière bordelaise
Le 17 août matin, la décision du tribunal de commerce de Lille est tombée concernant l’opération de reprise de l’entreprise Camaïeu. Les juges avaient étudié deux offres. Selon le jugement rendu, c’est la Financière Immobilière Bordelaise qui reprendra l’enseigne française. Le fonds d’investissement appartenant à l’homme d’affaires Michel Ohayon compte reprendre 511 magasins sur les 634 points de vente de l’enseigne.
Par ailleurs, 2 619 postes d’emploi sur un total de 3 146 seront maintenus. Les salariés contraints de quitter l’entreprise vont être licenciés pour motif économique dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi. L’offre qui a été faite par l’actuel PDG de l’entreprise et trois fonds déjà actionnaires a été écartée. Si le tribunal l’avait retenu, seulement 2 520 emplois auraient été gardés et uniquement 446 magasins auraient poursuivi leur activité.
Des difficultés financières qui persistent !
La situation financière fragile de Camaïeu, l’enseigne nordiste spécialisée dans l’habillement féminin, n’a fait que s’aggraver ces dernières années. En 2016, l’endettement de la marque a atteint 1 milliard d’euros. Elle avait également enregistré une baisse importante de son chiffre d’affaires. Ce dernier a diminué de 18 millions d’euros au cours de l’exercice fiscal clôturé fin mars de l’année 2018.
Le réseau français Camaïeu connaît des difficultés financières malgré l’accord passé avec ses créanciers qui consiste à convertir une partie de ses dettes en actions. Depuis 2018, les revenus du groupe roubaisien qui compte 900 points de vente répartis entre une quinzaine de pays à travers le monde, ne couvraient que les intérêts de la dette. Face à cette situation, la chaîne a dû procéder à des licenciements. Elle a aussi été contrainte d’arrêter l’activité de certains de ses magasins.