La franchise représente l’assurance, si l’on traite avec un franchiseur sérieux et compétent, que la rentabilité du concept a été testée. Grâce à l’expérience accumulée dans des points de vente pilotes, le franchiseur est en mesure d’épauler son franchisé et de lui éviter tâtonnements et erreurs plus ou moins inévitables quand on se lance seul sur un marché qu’on connaît peu.
Cette transmission de compétences n’est pas le seul atout du commerce organisé. Un réseau bien géré permet en effet de réaliser des économies d’échelle considérables, de négocier en position de force avec les fournisseurs et de mener des campagnes de publicité et de promotion hors de portée des commerçants indépendants. Néanmoins un franchisé demeure un chef d’entreprise indépendant, entièrement responsable de son affaire. La franchise n’est donc ni un assistanat ni une assurance tous risques.
La franchise réduit les risques, accélère le succès mais ne constitue pas une assurance « tout risque ».
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– La première question à se poser concerne vos moyens financiers. En règle générale, une franchise demande un investissement un peu plus important qu’une entreprise isolée équivalente. D’une part, les franchiseurs exigent que leurs partenaires démarrent dans les meilleures conditions avec un magasin aménagé selon leurs normes et un équipement en matériel neuf complet, alors qu’un indépendant isolé peut compléter son aménagement, son équipement et ses stocks peu à peu…en prenant en même temps des risques par le seul fait qu’il ne met pas tout en place dès le départ. D’autre part, les droits d’entrée et les frais de formation demandés par les franchiseurs ne sont pas négligeables mais ils font gagner du temps…et de l’argent.
Une franchise, combien ça coûte ?
– La deuxième question consiste à vous demander si vous avez le profil d’un manager. Tenir une boutique, seul ou en couple, avec l’aide d’un vendeur, est un métier très différent de celui de patron d’un magasin de moyenne surface, d’un fast food ou d’une entreprise de services qui emploie une douzaine voire une trentaine de salariés. Il est important de cerner vos objectifs et vos ambitions, comme de définir les compétences requises.
Avant de vous lancer en franchise ? Et si vous faisiez un bilan de compétences ?
– La troisième question est la rentabilité de votre entreprise. Une expérience professionnelle précise n’est pas toujours nécessaire : certains franchiseurs préfèrent les néophytes dans leur métier pour ne pas avoir à les déformer avant de les reformer. C’est surtout dans les métiers du conseil aux entreprises et aux particuliers qu’on peut rentabiliser une expérience du monde de l’entreprise ou de la finance. Dans certaines activités il est certes nécessaire d’être passionné, évoquons le vélo par exemple. Par ailleurs, des notions de gestion sont presque toujours indispensables mais avouons que ces notions nécessaires sont souvent bien basiques et qu’un bon gestionnaire est avant tout le résulat d’un état d’esprit plus que d’un diplôme. Dans certains cas, s’y ajoutent des aptitudes commerciales : le rôle du franchisé peut être avant tout de convaincre le client. Ceux qui réussissent le mieux sont toutefois les franchisés qui savent à la fois appliquer les techniques du franchiseur et utiliser au mieux la marge de manuvre qui leur est laissée pour innover à leur niveau. Une forte personnalité doublée d’un sens du travail collectif et de la discipline paraissent les meilleurs atouts pour faire un bon franchisé.
Ouvrir une franchise, combien ça coûte ? Six étapes pour évaluer la rentabilité !
– La question suivante concerne vos relations avec le réseau car être franchisé entraîne la nécessité de s’impliquer dans la vie du réseau. Enfin à vous de savoir si vous êtes prêt à retourner à l’école car la transmission du savoir-faire est un élément clé de la franchise.
DD