Dans un article du 11 décembre 2012 des échos, nous apprenions le passage à Melun d’un libraire au petit format FNAC. Un changement de statut pour ce professionnel du livre qui selon le journal économique devrait lui permettre de doubler son chiffre d’affaires. Cette ouverture est une première du genre en France.
En faisant passer sa boutique indépendante de culture et loisirs sous enseigne FNAC, Antoine Lelourec, propriétaire depuis 1991 de la librairie Jacques Amyot, à Melun, en Seine-et-Marne compte bien redynamiser son activité, lui qui constatait une baisse régulière du chiffre d’affaires du livre de 3 % à 4 % par an. Ce commerçant espère faire passer son CA annuel de 1,6 million à 3 millions d’€.
Sur 320 mètres carrés, avec un investissement de 500 000 € (y compris le gros oeuvre), la librairie Amyot vend désormais 10 500 références de livres, un peu de papeterie mais aussi des DVD, appareils photos, tablettes et ordinateurs, jeux pour enfants et même appareils électroménagers design. Son point de vente devient ainsi une vraie petite FNAC qui accueille également un service après-vente et une billetterie.
Six à huit autres ouvertures de ce type sont prévues dans des villes de plus de 40 000 habitants. Des transformations qui devraient peut-être palier les situations économiques difficiles de nombreuses librairies indépendantes en France. A Paris comme en province, plusieurs fermetures ont eu lieu au cours des derniers mois (on en dénombre entre 200 et 300 par an… contre autant d’ouvertures ou de reprises, rassure quand même Guillaume Husson, le délégué général du Syndicat de la librairie française).
Dans ce contexte, Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, a décidé de se saisir du problème en mettant en place des groupes de travail l’été dernier. Elle entend proposer début 2013 son plan pour rénover ces aides aux librairies. Le but est de faire regagner deux points de rentabilité aux librairies. Au programme : baisse de la TVA sur le livre, qui passera de 7 à 5,5 % le 1 er janvier prochain, puis à 5 % le 1er janvier 2014…. ou pour plus tard, remise en cause du rabais de 5 % que peut accorder un libraire.
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