Le monde de l’informatique connaît quelques remous, qui tourmentent même le secteur des jeux vidéos. Après leur montée en puissance dans les années 90, dix ans plus tard ils peinent à remonter le creux de la vague. Même les têtes de classe sont concernées.
Devenue en dix ans le premier et le plus gros réseau en partenariat, avec 130 magasins, Difintel Micro a connu ses premières difficultés, il y a deux ans. Il a alors commencé par se séparer d’une vingtaine de magasins situés en Belgique, en Espagne et en Suisse, avant de déposer le bilan en août dernier. La chaîne est aujourd’hui placée en redressement judiciaire, mais le réseau continue de fonctionner normalement.
L’enseigne avait pourtant posé ses pions, en parvenant dès les années 90 à négocier des prix intéressants et en enregistrant une croissance de ses ventes de 20 % en 2001. Elle a aussi associé à son activité principale la vente de packs de téléphonie mobile et a ouvert des salles de jeux dans ses boutiques. Où sont alors les explications de la crise ? Elles s’avèrent en grande partie liées aux conditions de vente appliquées par les fabricants de jeux, qui ont voulu se protéger des aléas de l’activité. Ils n’ont plus livré leurs produits que sur des pré-commandes établies six mois à l’avance, sans pour autant accorder de facilité de règlement.
La solution pourrait aujourd’hui se trouver du côté des grosses centrales d’achat. L’enseigne, qui cherche un repreneur pour prendre en charge sa centrale d’achat spécialisée et sa logistique, se recentrerait ainsi sur son métier de développeur de réseau.