Lors de la création d’un projet, il faut en général disposer d’un certain apport pour compléter le prêt bancaire. Cependant, il arrive parfois que le créateur d’entreprise ne dispose pas de ressources et soit obligé de se tourner vers d’autres outils de financement comme la love money, les prêts d’honneur ou encore le crowdfunding. Dans le cas d’une création d’un projet de franchise, cette dernière alternative peut très bien convenir pour compléter son emprunt bancaire classique !
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Qu’est-ce que le crowdfunding ?
Le crowdfunding, appelé également financement participatif, est une solution de financement pour la création, la reprise ou le développement d’une activité.
C’est une solution de plus en plus utilisée en complément d’autres outils de financement comme les prêts d’honneur, les emprunts bancaires, les micro-crédits… mais est aussi un moyen de constituer autour de soi une communauté qui nous soutient.
Financement Participatif France (FPF) définit le crowdfunding de la manière suivante : Le financement participatif est un outil de collecte de fonds opéré via une plateforme internet permettant à un ensemble de contributeurs de choisir collectivement de financer directement et de manière traçable des projets identifiés.
Ce type de financement est destiné aux créateurs, repreneurs, entrepreneurs et associations qui ne disposent pas des fonds nécessaires à la mise en œuvre de leur projet de création, reprise ou de développement d’activité, et qui sont dans l’un des cas suivants:
- Ils ne veulent ou ne peuvent pas faire appel à un établissement bancaires
- Ils recherchent une solution pour compléter leur plan de financement
- Ils souhaitent tester leur projet auprès du marché en se constituant une communauté de clients ou utilisateurs potentiels
Le crowdfunding en franchise
Le crowdfunding a longtemps concerné les TPE mais gagne de plus en plus l’intérêt des réseaux de franchise. De nombreux franchiseurs optent effectivement pour cette formule pour accélérer leur développement.
Mais le crowdfunding est aussi une solution très intéressante pour les futurs franchisés ne disposant pas de fonds suffisants pour créer leur projet. Cette alternative est très appréciée, d’une part, parce qu’elle permet d’obtenir des fonds assez rapidement et, d’autre part, parce qu’elle est obtenue sans caution, sans garantie personnelle et tout en ayant la possibilité de rembourser par anticipation, sans pénalité.
Grâce au crowdfunding, les franchisés peuvent récolter 2 000 euros par prêteur, pour des prêts avec intérêts sur des plateformes agréées en tant qu’intermédiaire en financement participatif (IFP), et 5 000 euros pour les prêts sans intérêts.
Un franchisé peut espérer récolter jusqu’à 1 million d’euros pour son projet, sur une période d’un an.
Le crowdfunding se développe fortement en France
Selon le baromètre Mazars, publié en février 2020, le secteur du financement participatif a connu un fort développement en France pour s’inscrire durablement dans le paysage du financement des entreprises. En 2019, il a même enregistré des chiffres records avec une croissance de + 56 % de fonds collectés, soit 629 millions d’euros.
Toujours selon le même baromètre, les plateformes de financement alternatif prennent une place de plus en plus importante dans l’épargne et la vie quotidienne des français. Au total, 1.4 milliard d’euros de fonds ont été collectés en 2019 toutes catégories confondues (financement participatif, fonds de prêt aux entreprises, cagnotte en ligne et solidarité embarquée).
En 2019, on a aussi dénombré 768 728 cagnottes (de toute sorte: anniversaire, pot de départ, mariage, etc.), 19 954 projets de financement participatif et 526 projets de solidarité embarquée (arrondi sur salaire, arrondi sur ticket de caisse…).
Les financements alternatifs des entreprises progressent de 42 % par rapport à 2018, avec des projets portés à 64 % par des entreprises.
Le baromètre a aussi révélé que tous les secteurs d’activité sont aujourd’hui concernés, des plus traditionnels au plus innovants, et plus particulièrement les secteurs de l’immobilier (57 % avec 328.3 millions d’euros), suivi par l’environnement et les énergies renouvelables (16 % avec 92.2 millions d’euros), puis les commerces et services (10 % avec 57.6 millions d’euros).
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