L’impact de l’épidémie liée au Covid-19 a été dévastateur sur de nombreuses marques de prêt-à-porter qui se sont vu pour bon nombre d’entre elles mettre la clé sous la porte. Tel a été le cas pour le réseau de magasins Camaïeu, placé en redressement judiciaire le 26 mai dernier par le tribunal de commerce de Lille.
Un endettement trop important
Enseigne spécialisée dans la mode féminine depuis sa création en 1984, Camaïeu n’était déjà plus en grande forme depuis quelques temps. La pandémie du Coronavirus n’a pas arrangé les choses pour la marque française qui peine aujourd’hui à se sortir la tête de l’eau. En effet, le mardi 26 mai 2020, le tribunal de commerce de Lille a été contraint de placer l’entreprise en redressement judiciaire avec une période d’observation de 6 mois. Une crise sanitaire également lourde de conséquences pour d’autres acteurs du secteur tels que André, NAF NAF ou encore La Halle qui n’ont pas été épargnés.
Pour faire faire face à ses difficultés financières le réseau avait initialement demandé une aide de l’Etat qui lui a été refusé. Le montant des dettes du groupe s’élevant ainsi à plus de 250 millions d’euros, ce dernier se trouve aujourd’hui dans l’impossibilité d’honorer ses échéances de remboursement et n’a pas eu d’autre choix que de procéder au dépôt de bilan.
Une enseigne en souffrance depuis près de 4 ans
Les problèmes de trésorerie de la chaîne Camaïeu ne datent pas d’hier ; depuis le début de l’année 2016, elle traînait déjà un endettement qui a atteint le milliard d’euros et qui avait fait immédiatement chuté le chiffre d’affaires de 736 à 718 millions d’euros à la fin de l’exercice 2018. Une situation qui traîne encore à ce jour, puisque depuis plus de 2 ans, les revenus des 900 unités de la marque implantées dans 15 pays ne servent qu’à rembourser les intérêts de la dette et ce qui a aussi malheureusement mené à de nombreux licenciements ainsi qu’à la fermeture définitive de plusieurs établissements.