Neuf grands patrons ont dessiné leur vision de la grande distribution en 2016. De la remise en cause des hypermarché aux bouleversements des habitudes des consommateurs… Synthèse.
Les patrons ont sans cesse rappelé les bases du commerce. Le commerce se développe autour d’un triangle : la proximité, le choix et le prix, déclare Jérôme Bédier, Président de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution. Il reste structuré suivant ces trois axes même s’il évolue en fonction de l’état de la société et des technologies. Pour bien vendre, il faut travailler ces deux fondamentaux que sont le produit et la distribution. L’évolution technologique apporte des modifications superficielles. En revanche le poids de l’évolution démographique est plus important. Notre modèle repose en effet sur la consommation des classes moyennes, selon Serge Papin, Président de Système U.
Certains patrons constatent que la réponse des Marque de Distributeur ne correspond plus à des zones où le taux de chômage avoisine 40 %. La question des hypers, spécifiques à la France, reste posée depuis le tournant du siècle. D’après Philippe Houzé, Président des Galeries Lafayette, la grande distribution constate que le modèle est sur la pente descendante. On assiste à l’arrivée de concepts plus sophistiqués, de formats plus segmentés… Pour certains le raisonnement par format et moins pertinent que l’adaptation à son environnement.
De ce fait il faut mieux connaître le consommateur, repérer ses comportements et détecter ses besoins latents. C’est alors que les nouvelles technologies ont leur rôle à jouer car elles deviennent un outil indispensable. Un souhait a par ailleurs été exprimé qu’industriels et enseignes essaient de travailler en commun sur les points de ruptures sociétales, environnementales, économiques, technologiques et éthiques.
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