Parmi les dispositifs mis au point pour encadrer les patients hors des établissements de santé, il y a l’hospitalisation à domicile (L’HAD). Elle permet de réduire les séjours à l’hôpital et de bénéficier chez soi de prestations de niveau hospitalier à des coûts moins élevés. Élisabeth Hubert, présidente de la Fédération nationale des établissements d’hospitalisation à domicile (FNEHAD) confirme de son côté, cette différence de tarifs.
Selon elle, les prix sont «une à trois fois et demie moins élevés qu’en hôpital ». En effet, dans le service « médecine, chirurgie, obstétrique » (MCO) d’un hôpital, une journée de soins coûte environ 705 € alors qu’une intervention à domicile ne coûte pas plus de 295 €.
Un secteur porteur malgré les difficultés
Le ministère de la Santé, dans une circulaire publiée en décembre dernier, avait annoncé son intention de conforter les services d’hospitalisation à domicile dans les quatre années à venir. Cet objectif fixé par les pouvoirs publics, ne semble pourtant pas suffire pour la Cour des comptes qui exige plus de progrès. Il faut dire que le secteur des soins à domicile accuse encore un certain retard en France par rapport à d’autres pays qui enregistrent un taux quatre fois supérieur, selon le rapport annuel portant sur la santé publié en septembre par les magistrats de la rue Cambon.
Un secteur à découvrir par les professionnels de la Santé
L’hospitalisation à domicile compte aujourd’hui près de 300 prestataires. Ils ont pour mission d’assurer auprès des patients (quatre sur dix sont des personnes âgées) différents soins palliatifs dont les pansements complexes ou encore l’administration de l’alimentation artificielle. Toutefois, le système de la prise en charge à domicile est resté – à cause de sa petite taille – méconnu sur le plan local auprès des professionnels du secteur hospitalier. Ce qui explique l’insuffisance des évaluations médico-économiques portant sur ce secteur et la difficulté à légitimer la nécessité de son développement dans les différentes régions du pays.