Selon BPI France, un tiers des 145.000 entreprises françaises (entre 10 et 5.000 salariés) sont familiales. Le business en famille existe depuis toujours. Que ce soit en couple ou en binôme familial parent/enfant ou frère/sœur.
La franchise l’a bien compris et offre un large choix d’enseignes qui peuvent répondre aux aspirations les plus diverses. La formule la plus présente reste la version en couple mais il existe les autres modèles. Ouvrir une franchise en famille est possible à condition de bien définir les rôles de chacun sur tous les aspects de l’entreprise et à tous les stades du développement.
Un projet familial accepté par les partis
Qui dit projet dit projection de chacun dans l’aventure entrepreneuriale. Cela signifie que chacun doit y trouver sa place et que l’engagement est total. Un engagement financier, des responsabilités partagées et une confiance totale dans l’autre. La cohabitation permanente peut être source de conflit surtout si c’est nouveau dans la relation d’un couple. C’est parfois le cas dans un projet de reconversion où chacun avait une indépendance professionnelle avant. Aussi bien évaluer les risques avant de se lancer.
Y aller progressivement
Se lancer dans l’entrepreneuriat en famille implique un nouvel équilibre financier à trouver. Indépendamment de l’apport pour les droits d’entrée, le loyer du local ou magasin, les aménagements etc, il faut prévoir des ressources au démarrage de l’entreprise. Un business plan bien construit mettra en évidence que quelques mois ou même plus seront nécessaires pour que l’entreprise permette le versement d’un salaire puis deux. Dans une franchise en couple, Il est possible que l’un des conjoints garde une activité professionnelle (en temps plein ou partiel) avec une activité ponctuelle et bénévole dans l’entreprise et rejoigne le staff plus tard.
Une enseigne de franchise qui fait l’unanimité
Le choix de l’enseigne de franchise sera tout aussi déterminant. Entre la franchise immobilière et les services à la personne en passant par le commerce de proximité ou la restauration, les services aux entreprise etc le choix est vaste. Être en accord avec le concept et avoir envie d’adhérer à un réseau plutôt qu’un autre, c’est une évidence mais il faut que les associés soient convaincus. Pour certains profils plus administratifs, le back office et la comptabilité, c’est moins prioritaire car plus transversal mais il faut qu’au moins un des deux ait soit une expérience, soit une volonté de changement et d’adaptation pour réussir le défi.
Le contrat de franchise peut être signé par les 2 associés mais dans le cas d’un couple (c’est souvent le cas), il est possible que l’un crée la franchise et l’autre adopte un statut de conjoint collaborateur ou salarié.
Les atouts pour réussir : être complémentaire et responsable
Bien cerner les rôles et responsabilité de chaque associé : la complémentarité est la base d’une collaboration efficace et elle l’a prouvé. C’est bien connu, on est plus fort à plusieurs, chacun apporte ses compétences. Les franchiseurs sont a priori pour l’entrepreneuriat familial qui a démontré qu’il pouvait bien fonctionner à condition de bien établir les règles et de ne pas en déroger. Chacun doit avoir son domaine d’expertise et évidemment avoir confiance dans l’autre.
Une répartition précise des rôles : où ils commencent et où ils se terminent : management, gestion, commercial. Qui décide quoi, quand. Mettre en place un calendrier de mise au point régulière.
Une structure juridique adéquate
L’association de répartition du capital à 50/50 peut être source de conflit et de blocage en cas de mésentente. Au début du projet, tout va bien, chacun est enthousiaste mais à la première difficulté, les relations peuvent rapidement se détériorer et un blocage peut être fatal pour l’entreprise. Pour les prises de décision courantes, il faut une gouvernance et donc un chef : une solution est que les associés soient majoritaires à tour de rôle (tous les 2, 3 ou 5 ans).
Un conseil : si vous avez décidé de faire une association avec un capital à 50/50, Rédigez un pacte d’associés. Cela permet de définir comment traiter les problèmes (mésentente, rupture ou maladie ou décès par exemple) qui risquent de se présenter à un moment ou un autre. La structure juridique est aussi très importante car vous pouvez y inclure des clauses de sorties, de transmission entre époux ou enfants. La SARL et la SAS sont les plus plébiscitées par les petites entreprises familiales.
Lire aussi : Ouvrir une franchise avec un associé, comment faire ?
S’investir mais ne pas s’identifier à l’entreprise
Ne pas se laisser envahir par le business 24h sur 24 sous peine de conflit. Il faut se garder des créneaux hors entreprise (physiquement et relationnellement). C’est un nouveau mode de vie à inventer. Alors planifiez tout : vie privée et temps dans l’entreprise afin qu’il y ait le moins possible d’interactivités entre les deux. Cela peut commencer par un aménagement des locaux qui permet de ne pas avoir les bureaux de l’entreprise dans le séjour familiale !
En effet, c’est difficile lorsqu’on commence à monter son entreprise de dissocier les 2 entités.
Pourquoi choisir la franchise ?
La franchise est un business model encadré qui a l’expérience d’entreprise familiale. Le franchiseur sera à même de vous donner les clés pour éviter les erreurs de débutants et n’hésitera pas à vous orienter sur d’autres modes de fonctionnement que ceux auxquels vous aviez pensés. N’hésitez pas à lui demander de rencontrer une franchise familiale : en live, c’est toujours plus parlant que sur le papier.
Enfin au-delà de travailler en famille qui est un choix de vie personnel, entreprendre en franchise, c’est aussi créer un patrimoine à transmettre à ses enfants. Et créer en famille c’est les associer dans l’entreprise est d’autant plus motivant qu’ils participeront au développement du bien commun.